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Dwayne Leslie, derrière à gauche pose au côté de Barack Obama au petit-déjeuner de prière de Pâques 2014. Image de Maison Blanche

7 avril 2015/ Silver Spring, Maryland, États-Unis/ Andrew McChesney, directeur des informations à la Revue Adventiste

L’Église Adventiste du Septième Jour a officiellement demandé au Président des États-Unis Barack Obama à un petit-déjeuner à la Maison Blanche mardi, de garder la liberté religieuse au premier plan dans la politique de son administration.

Obama a répondu à Dwayne O. Leslie, directeur des affaires judiciaires à la Conférence Générale, la branche administrative de l’Église Adventiste Mondiale, qu’il avait l’intention de défendre les droits de tous les croyants.

La conversation a eu lieu lors du petit-déjeuner de prière de la Maison Blanche, un événement annuel durant lequel Obama a parlé de la résurrection de Jésus et Amy Grant, une artiste, a chanté tandis qu’un groupe d’à peu près 150 responsables religieux et de politiciens se servaient au buffet d’oeuf soufflé, de saumon fumé et de fruit.

Le petit-déjeuner de prière de Pâques est plus intimiste que le petit-déjeuner National de prière de la Maison Blanche, qui rassemble à peu près 3500 personnes de 100 pays chaque année au mois de février. Le petit-déjeuner National de Prière a fait les gros titres en 2013 quand l’orateur Ben Carson, un ancien neurochirurgien adventiste a critiqué les choix politiques d’Obama.

Pour Leslie, le petit-déjeuner de Pâques fut une chance de représenter l’Église Adventiste du Septième Jour devant un groupe puissant de décisionnaires et de créer des liens avec eux.

« Il y a très peu d’occasions durant lesquelles on a cette concentration de leaders religieux et politiques. » a déclaré Leslie dans une interview après le petit-déjeuner.

Dwayne Leslie s’exprime lors d’un événement sur la liberté religieuse à Washington à Silver Spring l’an dernier. Image de Ansel Oliver/ ANN

Il a déclaré qu’il avait joué le rôle d’ambassadeur entre l’église et l’élite politique.

« Ceci est un moyen d’atteindre les gens que nous n’atteignons pas d’habitude » a t-il affirmé dans son bureau au siège de la Conférence Générale à Silver Spring, dans le Maryland. « C’est une façon d’interagir avec les dirigeants politiques de haut niveau et leur parler de l’Église Adventiste du Septième Jour. »

Une conversation avec Obama

Quand Obama s’est arrêté au petit-déjeuner à la table de Leslie, celui-ci l’a remercié  d’avoir fait de la liberté religieuse  un objectif clé de la politique étrangère des États-Unis  lors d’un discours au petit- déjeuner de Prière Nationale l’an dernier. Obama, qui était accusé de ne pas porter suffisamment d’attention à la liberté religieuse à l’époque, a délivré un message puissant qui a évoqué les problèmes sur la situation au Moyen Orient et les pays tels que la Chine, le Pakistan et la Corée du Nord.

Leslie a demandé à Obama de continuer à faire de la liberté religieuse une priorité et Obama a indiqué qu’il le ferait a affirmé Leslie.

La liberté religieuse a été un problème majeur pour l’Église Adventiste du Septième Jour depuis ses origines au milieu des années 1800 et plus récemment le président de l’Église Adventiste Ted Wilson l’a soulevé durant une rencontre avec le Secrétaire des Nations-Unies Ban Ki-moon, lundi.

Leslie a trouvé qu’un des invités qui était assis à sa table au petit-déjeuner, le chef de l’équipe de la Maison Blanche Denis McDonough, connaissait très bien l’Église Adventiste grâce à sa ville natale, Takoma Park, dans le Maryland. L’Église a une présence significative à Takoma Park où se trouve l’Hôpital Adventiste de Washington, l’Université Adventiste de Washington et l’Église Adventiste Sligo. La Conférence Générale et la maison  d’édition du magazine « Review and Herald » furent établies dans la ville voilà des décennies.

« C’est bien quand les gens savent le travail que nous avons réalisé dans la communauté et on peut représenter l’église » a affirmé Leslie.

Il a déclaré qu’un invité au petit-déjeuner de Pâques l’an dernier avait reconnu l’Église Adventiste à travers des recherches montrant que ses membres américains vivaient une décennie plus longtemps que l’américain moyen.

« Ah oui, je viens de lire à votre sujet les gars. Vous vivez plus longtemps que les autres », a dit l’invité quand Leslie s’est présenté. « Comment puis-je en apprendre plus ? Quel que soit ce que vous faites les gars cela fonctionne de toute évidence.

Leslie a plus tard envoyé quelques informations à l’invité.

Aider l’Église avec la diplomatie discrète

Leslie a affirmé que de telles rencontres étaient l’une des raisons pour lesquelles il avait assisté aux trois derniers petits-déjeuners  aussi bien qu’à d’autres cérémonies publiques à Washington.

Il a dit aussi que cela aidait à s’habituer aux personnes qui, procureraient de l’assistance dans des situations délicates. Il a ajouté que des contacts au département d’État, par exemple ont utilisé une diplomatie discrète pour aider l’église à résoudre plusieurs problèmes en Afrique.

« Quand notre église est attaquée dans différentes régions du monde, il est bon de savoir que je peux appeler certaines de ces personnes » a assuré Leslie.

Parmi les autres invités au petit-déjeuner qui a duré deux heures il y avait, la sénatrice adventiste Sheila Jackson Lee du Texas, le conseiller principal de la Maison Blanche Valérie Jarrett et Al Sharpton un pasteur Baptiste et activiste des droits civiques. Des leaders religieux représentaient l’église catholique romaine, l’église méthodiste épiscopale africaine, l’Église Copte orthodoxe et d’autres encore.

Amy Grant, la première artiste chrétienne à obtenir un disque de platine en 1982 a fait l’ouverture de la rencontre en chantant « Ta Parole », accompagnée à la guitare.

Obama a dit aux invités qu’il n’était pas un prédicateur mais qu’il se rappelait avec reconnaissance « de l’extraordinaire don du salut de Jésus » pendant la fête de Pâques.

« Nous essayons autant que nous le pouvons, de comprendre les ténèbres qu’il a enduré afin que nous puissions recevoir la lumière de Dieu » a ajouté Obama. « Et néanmoins même lorsque nous saisissons la grandeur du sacrifice  sans faille de Jésus, à Pâques nous ne pouvons occulter le fait que l’histoire ne s’est pas terminée le vendredi. L’histoire continue. Le dimanche la résurrection glorieuse de notre Sauveur s’est produite. »

Obama a aussi exprimé aux leaders religieux son appréciation pour le travail de leurs églises.

« Je veux remercier tout le monde ici pour le merveilleux travail que vous faites à travers le pays avec vos ministères remarquables » a t-il déclaré.

Traduction : Carole et Charles SAINT-LOUIS

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