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Damaris Moura parle d’une montée de l’intolérance religieuse en ligne lors de la toute première séance de formation. Image de la Division Sud Américaine.

8 Juin 2016 – São Paulo, Brésil – Lucas Rocha, Division Sud Américaine

Dans un contexte de montée de l’intolérance religieuse au Brésil, environ 500 Adventistes du Septième Jour se sont réunis sur le campus de São Paulo de l’Université Adventiste du Brésil (Unasp) afin d’apprendre comment ils pourraient défendre la liberté religieuse dans leurs propres communautés.

La session de formation était la première du genre et marque un tournant dans la stratégie de l’église avec l’adoption d’une approche plus pratique de la question, a indiqué Hélio Carnassale, directeur du département de la liberté religieuse pour la Division Sud Américaine de l’Eglise Adventiste du Septième Jour, organisatrice du programme.

Hélio Carnassale a déclaré que la session de formation servirait aussi de modèle pour le Brésil et les sept autres pays sud-américains de la division.

« C’est le premier programme de grande ampleur destiné à la formation des responsables de liberté religieuse Adventistes du Septième Jour, » a dit Hélio Carnassale. « Cela représente un changement de stratégie qui donne la priorité au travail plus efficace au niveau local. Ensuite nous célébrerons cette activité pratique avec des festivals de la liberté religieuse. Il faut de ces deux aspects pour que les choses fonctionnent. »

Au cours de ces dernières années, les dirigeants Adventistes ont organisé de grands festivals dans divers pays pour remercier les autorités de protéger les libertés religieuses. De nombreux forums et congrès dirigés par l’église pour célébrer la liberté religieuse ont été organisés au Brésil uniquement.

Bien que le Brésil ait peu de restrictions en matière de liberté religieuse, d’après un classement établi par le Pew Research Center, on a recensé au cours des dernières années une montée de l’intolérance religieuse. Par exemple, un numéro d’appel mis en place par le département des droits de l’homme en 2011 pour recevoir des appels de personnes voulant rapporter des faits de violation des droits de l’homme a permis de constater une augmentation des plaintes relatives à l’intolérance religieuse qui sont passées de 15 au cours de la première année à 555 en 2015.

Environ 500 Adventistes participant à une session de formation sur le campus de São Paulo de l’Université Adventiste du Brésil (Unasp)

Damaris Moura, président du Comité du Droit et de la Liberté Religieuse de la branche de São Paulo de l’Association du Barreau Brésilien, a attiré l’attention lors de la célébration du 10ème anniversaire de son comité le 2 juin dernier, sur le fait que le Brésil connaissait une « montée de l’intolérance religieuse. »

Damaris Moura, croyante Adventiste, a dit lors de la session de formation le 4 juin dernier qu’elle était particulièrement inquiète du fait que l’internet ait contribué à la propagation d’un discours de haine alimenté par la religion.

« La liberté religieuse est essentielle pour que l’Eglise Adventiste du Septième Jour accomplisse sa mission, » a dit Damaris Moura.

Elle a déclaré que les Adventistes pourraient prendre de nombreuses mesures pratiques pour aider à résorber l’intolérance religieuse en ligne. Elle a dit qu’ils pourraient écrire aux fournisseurs d’accès à internet leur demandant de retirer de leurs serveurs les discours de haine sur fond religieux. Les Adventistes pourraient également faire du lobbying auprès des législateurs nationaux afin qu’ils soutiennent un amendement proposé qui obligerait les fournisseurs d’accès à internet à supprimer les discours de haine à motivation religieuse.

Damaris Moura a déclaré que l’amendement ne devrait pas être considéré comme une attaque sur la liberté d’expression mais comme une façon de promouvoir le respect entre les communautés religieuses et d’éviter le conflit. Elle a fait remarquer que les fournisseurs d’accès à internet brésiliens sont déjà tenus de supprimer automatiquement le contenu pédopornographique et a indiqué qu’une attitude similaire devrait être adoptée en matière d’intolérance religieuse.

Pour protéger la liberté religieuse, les Adventiste doivent également développer une relation avec les autorités civiles et religieuses qui leur permettrait de célébrer et de défendre le croit de culte et le droit de professer sa foi, a dit Hélios Carnassale.

Cette relation ne doit pas être interprétée comme étant de l’œcuménisme parce que les croyances ne devraient à aucun moment faire l’objet de discussions.

Traduction: Patrick Luciathe

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