30 juillet 2018 | Mandeville, Jamaïque | Union Jamaïcaine / DIA

L’Église Adventiste du Septième Jour à la Jamaïque a récemment lancé un appel aux employeurs des secteurs privé et public pour qu’ils respectent les droits constitutionnels des travailleurs de jouir de la liberté qui les protégerait de la discrimination religieuse.

L’appel faisait référence à une publication du Syndicat National des Travailleurs (NWU) qui indiquait, entre autres choses, qu’un travailleur de la Compagnie Pétrolière de la Jamaïque (PETCOM) avait été suspendu sans salaire depuis décembre 2017 parce qu’ il avait refusé de travailler le samedi, son jour de culte.

Nigel Coke, chargé de la communication, des affaires publiques et de la liberté religieuse pour l’Église Adventiste en Jamaïque, a déclaré avoir parlé au travailleur la semaine dernière et que ce dernier estimait que ses droits avaient été violés.

« Sur la base de ce qui m’a été présenté par le travailleur et le NWU, il semble y avoir une violation claire et flagrante du droit du travailleur à sa liberté de culte, » a déclaré Nigel Coke.

Nigel Coke, directeur de la communication, des affaires publiques et de la liberté religieuse pour l’Église Adventiste en Jamaïque, continue d’appeler les employeurs à respecter les droits constitutionnels des employés à ne pas être victimes de la discrimination religieuse. Photo de l’Union Jamaïcaine / DIA

Quelques jours après l’appel de l’église, les responsables de PETCOM ont déclaré dans un communiqué que le travailleur serait autorisé à reprendre son travail le 30 juillet 2018.

« C’est une petite victoire, » a déclaré Nigel Coke. Plusieurs membres d’église ont été touchés de la même manière sur leur lieu de travail cette année, a-t-il ajouté.

« Nous déplorons le fait que certains employeurs ont même refusé d’embaucher des personnes qualifiées par rapport à leurs croyances ou pratiques religieuses, » a indiqué Nigel Coke.

Pas plus tard que la semaine dernière, a déclaré Nigel Coke, un étudiant inscrit dans le programme national d’emploi d’été s’est vu refuser un emploi et a été renvoyé à la maison une fois qu’on a su qu’il ne pouvait pas travailler le samedi. « L’église est intervenue dans la situation de l’étudiant, et lui aussi a été réintégré avec prise d’effet le 30 juillet, » a déclaré Nigel Coke.

« La pratique de ces employeurs est contraire aux droits constitutionnels des travailleurs et des personnes qui sont à la recherche d’un emploi, et est incompatible avec la loi sur la semaine de travail flexible qui permet à un travailleur de choisir un jour de repos comme jour de culte, si il ou elle le désire, sans aucun préjudice lié au travail de la part de l’employeur, » a expliqué Nigel Coke.

Nigel Coke, en tant que secrétaire général de l’Association Nationale de la Liberté Religieuse en Jamaïque, a souligné les dispositions de la Charte des Droits Fondamentaux de la Constitution ainsi que la Loi sur l’Emploi (Arrangements pour un Travail Flexible) (Dispositions Diverses) et ses effets sur l’amendement de la section 2 de la Loi sur les Relations au Travail et les Conflits Industriels, qui font de la discrimination religieuse un conflit du travail devant être résolu en vertu des dispositions de cette loi.

« En tant qu’église, nous sommes ravis de recevoir le soutien d’un syndicat sur cette question importante et nous sollicitons également le soutien des associations d’employeurs afin qu’elles participent à cette démarche visant à promouvoir et encourager le respect des droits des travailleurs en ce qui concerne leur protection contre la discrimination religieuse sur leur lieu de travail, » a déclaré Nigel Coke.

Traduction: Patrick Luciathe

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