Le 1er octobre 2020 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Glenn O. Phillips

Cet article provient de l’Encyclopedia of Seventh-day Adventists (ESDA), accessible gratuitement à l’adresse encyclopedia.adventist.org.

William Arnold fut l’un des premiers évangélistes à aller travailler dans les Petites Antilles ainsi qu’ailleurs dans les Caraïbes.

De l’hiver 1888 jusqu’en 1896, des évangélistes littéraires se sont rendus sur la plupart des îles anglophones des Petites Antilles. C’était en réponse à de nombreuses lettres d’invitation de la part des résidents de la région caribéenne. Et William Arnold a fait partie de ces premiers évangélistes à arriver dans l’est des Caraïbes.1 En fait, il fut la première personne à être envoyée par l’International Tract Society, le service de distribution de publications de l’Église adventiste de l’époque. Il visitait des gens et parlait de la foi adventiste du septième jour. De plus, il a vendu des centaines de livres et de magazines aux personnes qu’il rencontrait de l’île de Sainte-Croix au nord jusqu’à Trinité au sud, ainsi qu’en Guyane, sur le continent sud-américain.

William Arnold est né à Ellicottville, dans l’État de New York, le 6 janvier 1854. Lorsqu’il était dans la mi-vingtaine, en 1879, l’évangéliste D. T. Ferno a mené une campagne dans sa ville, et lui et sa femme, Grace F. Barlett-Arnold, ont accepté la foi adventiste.2 Trois ans plus tard, lorsqu’il a assisté à la Session de la Conférence générale de 1882, tenue à Rome, également dans l’État de New York, les présentations de l’évangéliste littéraire d’expérience, George A. King, l’ont immédiatement impressionné. Il parlait principalement de « la façon de vendre des exemplaires du livre Thoughts on Daniel and Revelation ». Il fut si captivé par les présentations qu’il s’est engagé sur-le-champ à devenir évangéliste littéraire.

Après avoir commencé à vendre des publications adventistes dans l’ouest de l’État de New York, il a déménagé à Battle Creek, au Michigan, afin d’envoyer ses enfants dans une école adventiste.3 Il a assisté à la Session de la Conférence générale de 1884 à Battle Creek et s’est porté volontaire pour aller travailler en Australie comme colporteur autonome. Il a d’abord travaillé en étroite collaboration avec S. N. Haskell, président de l’International Tract Society, avant de quitter San Francisco, en Californie, avec d’autres ouvriers en mai 1885.4

En Australie, M. Arnold et les autres membres de son groupe réussissaient bien, mais avaient de la difficulté à recevoir une quantité suffisante de publications à distribuer. C’est alors qu’il a déboursé 1 800 $ pour une presse à plat qui, avec d’autres dons, a permis d’augmenter la disponibilité des publications adventistes. Pendant trois ans, il a vendu des livres en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie. Il a ensuite quitté l’Océanie puis est arrivé en Angleterre le 12 juin 1888, où il a été invité à poursuivre son travail. Il y a fait du colportage pendant six mois. Pendant ce temps, il a rencontré Mme Anne Roskruge d’Antigua, qui est, peu de temps après, retournée sur cette île des Caraïbes pour entamer un essentiel travail pionnier.5

William Arnold a voyagé sur le Royal Mail Steam Packet. Il est débarqué à tous les ports de mer où le navire a accosté pour vendre le plus d’exemplaires possible de Thoughts on Daniel and Revelation (« Réflexions sur Daniel et Apocalypse ») d’Uriah Smith. Sur certaines îles, il a passé plusieurs jours, sur d’autres plusieurs semaines, selon la réaction des gens qu’il rencontrait.6 Il écrivait et envoyait des rapports aux dirigeants de Battle Creek pour partager ses expériences, qui étaient publiées dans le journal de l’Église, l’Adventist Review and Sabbath Herald. George F. Enoch a ainsi judicieusement résumé ses grands exploits dans l’est des Caraïbes :

Il a rapporté prendre 30 commandes par jour et 300 par mois. Il a travaillé dans presque toutes les colonies anglophones des Antilles. En 1896, il a dit avoir introduit 5 000 livres dans les foyers des Tropiques. Il a également fourni aux secrétaires de l’International Tract Society plus de mille noms pour correspondance missionnaire.7

Après avoir quitté l’est des Caraïbes, il a poursuivi son travail d’évangéliste littéraire dans la province canadienne de l’Ontario. Il est revenu aux États-Unis et a travaillé dans deux villes du sud, Mobile, en Alabama, et Memphis, au Tennessee. La maladie de sa mère l’a poussé à cesser le travail à temps plein pour prendre soin d’elle, mais il a continué de vendre des magazines adventistes dans ses temps libres. Après avoir repris son ancien rythme de travail, il s’est rendu à Denver, au Colorado, en 1914, et s’est impliqué de tout cœur dans un programme de distribution intense de magazines pendant cinq ans.8

En 1919, sa santé a commencé à décliner considérablement et il a ultérieurement pris sa retraite à Los Angeles, en Californie. Il est décédé le 2 juin 1922. L’auteur de sa notice nécrologique, l’ancien J. O. Corliss, qui le connaissait depuis de nombreuses années et qui avait écrit sur son dévouement et ses décennies d’évangélisation littéraire dans l’Adventist Review and Sabbath Herald, a dit ceci : « La confiance en Dieu du frère Arnold est demeurée solide jusqu’à la fin. Il se repose de son labeur, mais ses œuvres le suivront certainement, et ce jusque dans l’éternité. Puisse son exemple généreux être imité par les futurs ouvriers du message. »9

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

 


Sources

Bailey, G. W. “The Beginning of the Canvassing Work in Great Britain.” The Missionary Worker, 1924.

Corliss, J. O. “William Arnold.” ARH, August 10, 1922.

Enoch, George F. The Adventist Message in the Sunny Caribbean. Port-of-Spain, Trinidad: The Watchman Press, 1907.

Loughborough, John N. The Great Second Advent Movement: Its Rise and Progress. Washington, D.C.: Review and Herald Publishing Association.

Phillips, Glenn O. Seventh-day Adventists in Barbados: Over a Century of Adventism, 1884-1991. Bridgetown, Barbados: Caribbean Graphics & Letchworth Ltd., 1991.

Références

  1. John N. Loughborough, The Great Second Advent Movement: Its Rise and Progress (Washington, D.C.: Review and Herald Publishing Association), 431.
  2. J. O. Corliss, “William Arnold,” ARH, August 10, 1922, 22.
  3. Idem.
  4. Idem.
  5. G. W. Bailey, “The Beginning of the Canvassing Work in Great Britain,” The Missionary Worker, 1924, 1.
  6. George F. Enoch, The Adventist Message in the Sunny Caribbean (Port of Spain, Trinidad: The Watchman Press, 1907), 8.
  7. Glenn O. Phillips, Seventh-day Adventists in Barbados: Over a Century of Adventism, 1884-1991 (Bridgetown, Barbados: Caribbean Graphics & Letchworth Ltd., 1991), 8.
  8. Enoch, 8.
  9. Corliss, 22.

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