« Je partage Dieu par la créativité en participant au développement communautaire », a dit Dana Garlett.
Le 13 juin 2021 | Australie | Maryellen Hacko d’Adventist Record
Se spécialisant dans les cartes de souhaits qui lient les gens à l’Australie autochtone, l’entreprise de Dana Garlett, Paperbark Prints, est une expression de son identité.
« Dans ma langue, a-t-elle expliqué, mon nom est Djida et représente les paysages matinaux de la nature lorsque le soleil apparaît pour marquer le début de la journée. Mes origines autochtones sont très fortes et j’ai des liens avec quatre régions de l’Ouest australien : Whadjuk (région métropolitaine de Perth), Nyikina (Kimberley), Minang (Sud-Ouest) et Ballardong (Wheatbelt). »
Ayant grandi avec un père pasteur, sa participation dans l’Église, surtout auprès de la communauté des Autochtones et des insulaires du détroit de Torres, a enrichi son exposition à la diversité culturelle qui existe en Australie.
« Grâce au travail de mon père, nous avons voyagé partout en Australie. De la ville aux communautés éloignées et à la campagne en passant par la forêt tropicale et la brousse. Nous avons eu la chance de rencontrer tellement d’Autochtones et d’insulaires du détroit de Torres lorsque nous vivions avec eux et sur leur terre. »
Vivant et travaillant actuellement dans son lieu de naissance de Whadjuk Boodjar (Perth, Australie-Occidentale), Mme Garlett a expliqué que Paperbark Prints est né du confinement forcé par la COVID-19 et le désir de tisser des liens.
« Le travail à la maison, la gestion de l’école à la maison et de la vie familiale, l’incapacité de visiter amis et famille et d’avoir des interactions sociales m’ont fait réfléchir à la façon dont je pourrais garder ce contact avec les autres. Je trouve toujours tellement de joie et de bonheur à donner, alors j’ai pensé que l’idée des cartes de souhaits était parfaite. Il s’agit d’un ministère qui connecte les gens par les cartes que je conçois. »
Selon elle, dans un monde où la technologie moderne peut isoler des gens, Paperbark Prints utilise d’anciens moyens de communication pour ramener l’échange sur papier. Avec l’utilisation de couleurs que l’on retrouve dans la nature et d’illustrations minimalistes, ses cartes sont créées pour être partagées avec n’importe qui.
« Je partage Dieu par la créativité en participant au développement d’une communauté qui renforce les liens personnels entre les gens, ce qui ressemble beaucoup à ce que faisait Jésus. Il rassemblait des gens de tous les horizons. Partager des aspects de ma culture facilite la sensibilisation et la compréhension, qui constituent, en elles-mêmes, des actes de réconciliation. »
En plus de connecter les gens, son art aide à maintenir sa culture en vie par les illustrations inspirées de sa famille et de ses mentors.
« Je pense à ma grand-mère, Coral Foley. Elle fait partie de la génération volée, mais en dépit de toutes les épreuves et difficultés qu’elle a traversées dans sa vie, son amour pour Jésus demeure très fort. »
« Il y a aussi mon grand-père, Greg Garlett, qui était un grand leader, un enseignant et le gardien du savoir de notre famille. Par son dur labeur, sa défense [de nos droits] et sa lutte pour notre peuple Nyoongar, il nous a enseigné à vivre dans deux mondes, à équilibrer la culture et la vie moderne. Il est là son héritage : nous avons encore des histoires et des expériences, puis les connaissances qui nous ont été transmises, à moi et à ma famille, et qui se sont rendues à nos enfants, gardent notre culture vivante. »
Mme Garlett, qui fréquente actuellement l’église adventiste du septième jour autochtone Karla Bidjar de Bassendean (Perth) avec sa famille, a dit que Dieu a ouvert de nombreuses portes pour son entreprise depuis ses débuts en novembre 2020. « Cette année, nous sortirons de nouvelles cartes de souhaits pour toutes les occasions et espérons ajouter des imprimés et des cartes numériques à notre gamme de produits, a-t-elle ajouté. Je crois que Dieu a de grands projets pour Paperbark Prints et que ceci n’est encore qu’un début. »
La version originale de cet article a été publiée par Adventist Record.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille