L’initiative était dans le cadre d’une journée mondiale de lutte contre la violence créée par l’Église adventiste.
Le 15 septembre 2021 | Brasilia, Brésil | Rafael Brondani pour la Division sud-américaine et Adventist Review
Le 28 août dernier, plus de 300 églises adventistes du septième jour de Brasilia, au Brésil, et des régions environnantes ont organisé de nombreuses activités pour conscientiser la population et lutter contre la violence familiale. Les écoles adventistes de cette région et d’autres régions ont aussi participé aux activités de la journée.
L’initiative est promue annuellement dans huit pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil. La campagne encourage également les forums, les foires éducatives, les événements ponctuels et les programmes contre la violence durant le reste de l’année. Bien que la campagne adopte un thème différent chaque année, elle cherche toujours à rendre les gens plus conscients de la nécessité de respecter et d’estimer les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Anny Gill, qui dirige les ministères des femmes du plateau central brésilien, a dit que plusieurs activités étaient prévues, y compris des forums, des conférences pour les parents et des événements éducatifs contre la violence. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons maintenir nos efforts pour soutenir ceux qui sont victimes de violence. Nous avons planifié et choisi nos activités très attentivement pour être le plus efficaces possible. »
La campagne utilise également des magazines, de la documentation écrite, des séances de formation ainsi que les réseaux sociaux pour promouvoir la prévention de la violence familiale. Mme Gill insiste sur le fait que l’objectif principal du projet est d’aider les victimes à parler de violence et à la surmonter. « Nous savons que, lorsque la victime parle et proteste, elle inhibe son agresseur. Quand les victimes sortent de leur silence, c’est l’arrêt de la violence qui est facilité. »
Une vie transformée
Eduarda Fonseca* a découvert le projet en 2019. Elle attendait l’autobus à Brasilia quand des bénévoles l’ont approchée. « Je passais par la pire période de ma vie, a-t-elle partagé. Mon ancien partenaire me battait et battait mes deux filles, qui avaient quatre et six ans. »
Mme Fonseca a dit qu’elle ne savait pas quoi faire. « Je me sentais seule et sans recours. » Puis elle a reçu l’exemplaire d’un magazine de l’Église sur le sujet de la violence familiale. Et elle a décidé de déposer une plainte.
Elle est allée chercher une injonction restrictive contre son ex-mari, pour qu’il ne puisse plus s’approcher des enfants. « C’était un soulagement! Aujourd’hui, j’aide d’autres femmes qui sont dans ce genre de situation. Nous ne pouvons pas demeurer silencieuses. Nous devons agir », a-t-elle ajouté.
La campagne, menée par l’Église adventiste, qui est connue dans le monde entier sous le nom de « Briser le silence », est active dans les quartiers par des conférences offertes par des professionnels. « Nous encourageons les gens à parler avec des thérapeutes. Nous partageons des témoignages de personnes qui sont passées par des situations semblables et qui ont obtenu de l’aide », a expliqué Mme Gill.
Dans le district de Novo Gama, l’église adventiste située dans le quartier de Pedregal est connue pour organiser un cortège de voitures pour promouvoir l’événement. La coordonnatrice de l’événement, Alvany Fonseca, a raconté qu’en 2021, les voitures étaient décorées de ballons et de bannières appelant les gens à dire « Non à la violence ».
« Le cortège de voitures avait une longueur d’environ dix kilomètres », a-t-elle spécifié.
Puis elle a ajouté que, cette année, les dirigeants ont organisé des conférences dans les écoles et les associations, encourageant les victimes à rapporter la violence. « Quand nous sommes informés d’un cas [de violence], nous guidons la victime vers les agences appropriées », a-t-elle enfin dit.
*Nom fictif pour protéger l’anonymat.
La version originale de cet article a été publiée sur le site de nouvelles en portugais de la Division sud-américaine.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille