L’assistance demeure essentielle en Haïti pendant que l’évaluation des besoins sert de facteur prédéterminent pour aider les Haïtiens coincés en Amérique centrale et du Sud.
Le 5 octobre 2021 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Kimi-Roux James d’ADRA International
Après un tremblement de terre d’une magnitude de 7,0 en 2010 en Haïti, plus de 220 000 personnes ont perdu la vie, 1,5 million ont été déplacées et quelque 300 000 personnes ont été blessées.
De nombreux Haïtiens ont migré vers plusieurs pays, le principal étant le Brésil, où on estime que 85 000 personnes sont arrivées d’Haïti entre 2010 et 2017. De plus, entre 2010 et 2015, 48 000 Haïtiens y ont demandé refuge et un nombre considérable de nouveaux arrivants a continué d’affluer au moins jusqu’en 2019, où près de 17 000 Haïtiens ont cherché protection selon une analyse de la Migration Policy Institute (MPI). Les Haïtiens qui ont quitté leur pays ont également cherché de plus en plus à déménager dans des pays comme les États-Unis et le Chili.
Quand un autre séisme de 7,2 sur l’échelle de Richter a frappé l’île d’Hispaniola le 14 août dernier, Haïti a encore une fois été gravement affectée, particulièrement dans les villes des Cayes et de Jérémie. Au moins 2 200 personnes sont mortes, plus de 12 200 ont été blessées et des centaines manquent toujours à l’appel.
Toujours selon le MPI, l’agitation sociale, la violence des gangs de rue, la pauvreté et les séismes sont parmi les multiples raisons rapportées pour cette migration sans précédent des Haïtiens.
Les plus grands besoins des migrants haïtiens
L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) a déployé des équipes et mobilisé des ressources au Mexique, au Honduras et en Colombie. Dans ce dernier pays seulement, plus de 21 000 migrants haïtiens attendant l’occasion de passer du côté panaméen.
« ADRA planifie une intervention d’urgence pour aider les migrants haïtiens dans ces zones, a dit Elian Giaccarini, coordonnateur régional des plans d’urgence d’ADRA en territoire de la Division interaméricaine. Au Honduras, ADRA travaille avec les autorités et les agences locales pour fournir aux migrants une station d’hydratation avec de l’eau, des installation sanitaires et hygiéniques dans les centres de soutien aux migrants. Au Mexique, ADRA effectue des évaluations sur plusieurs sites et travaille avec l’Église adventiste locale pour fournir des articles non alimentaires dans les refuges temporaires de Monterrey. Aussi, à Necocli, en Colombie, ADRA prévoit distribuer des trousses d’hygiène aux migrants en partenariat avec une église adventiste locale. »
M. Giaccarini a ajouté que, d’après un rapport, les migrants ont des besoins constants de nourriture, de matelas, de couvertures et de soutien psychosocial. En plus, là où des abris temporaires ont été installés en Colombie et au Mexique, il y a un besoin criant d’items essentiels comme des articles d’hygiène personnelle, des toilettes portatives et des installations destinées au lavage des mains.
« ADRA vise à offrir également une assistance en argent et en bons au Mexique, au Honduras et en Colombie pour aider les Haïtiens à obtenir de la nourriture et des articles non alimentaires, a dit M. Giaccarini. Le programme de bons constituerait un moyen temporaire de permettre aux gens de recevoir de l’argent afin d’acheter ce dont ils ont le plus besoin pour leur famille. Nous faisons tout en notre pouvoir, parce que nous voyons le besoin qui doit être comblé. Nous sommes en quête de vos prières alors que nos équipes s’efforcent d’aider un grand nombre d’Haïtiens dans le besoin. »
L’assistance se poursuit en Haïti
Cinq semaines après le séisme d’une magnitude de 7,2 qui a dévasté le sud-ouest d’Haïti en août dernier, les opérations de secours humanitaire se poursuivent.
D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) de l’ONU, à date, 46 pour cent de la population d’Haïti affectée par le récent tremblement de terre a reçu de l’assistance.
« L’accès aux régions rurales d’Haïti demeure difficile étant donné les barrages armés et le pillage des fournitures humanitaires. Il y a également une pénurie d’essence à la grandeur du pays, a ajouté M. Giaccarini. Notre priorité est d’offrir de l’assistance pour maintenir les gens en vie, ces Haïtiens affectés, tout en assurant la sécurité de notre personnel. »
M. Giaccarini a dit qu’ADRA comptait aider les Haïtiens en trois phases. Dans la première, qui est complétée, ADRA a aidé 6 000 personnes aux Cayes, à Camp-Perrin et à Saint-Louis-du-Sud pendant un mois en offrant des tentes, de l’eau potable, des produits d’hygiène et des trousses alimentaires. En phase deux, ADRA concentre ses efforts de secours sur 9 600 personnes dans les départements du Sud, de Nippes et de Grand-Anse pendant deux mois pour offrir de la nourriture et une assistance sanitaire, y compris une aide médicale en partenariat avec l’Hôpital adventiste d’Haïti. En phase trois, ADRA passera au domaine de l’éducation pour contribuer, pendant une période de six mois, à la reconstruction d’écoles qui se sont effondrées lors du séisme dans les départements du Sud, de Nippes et de Grand-Anse.
À propos d’ADRA
L’Agence de développement et de secours adventiste, présente dans 118 pays, est le bras humanitaire international de l’Église adventiste du septième jour. Elle vise à autonomiser les populations et à transformer des vies partout dans le monde en offrant du développement communautaire durable et du secours en cas de catastrophe. ADRA existe pour servir l’humanité afin que tous puissent vivre selon le dessein de Dieu. Découvrez-en plus sur ADRA.org.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille