Le 10 mai 2023 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Ansel Oliver, département des actualités de l’Université de Loma Linda
Stephen Dunbar, professeur en biologie et directeur du « Groupe de recherche marine » (Marine Research Group) de l’Université de Loma Linda, dans l’État américain de la Californie, a été nommé au poste de prochain président de la « Société internationale pour la tortue marine » (ISTS pour International Sea Turtle Society) — une reconnaissance, selon les experts, de son leadership, de sa contribution à la recherche sur la tortue marine dans le monde entier et de ses efforts de conservation depuis près de deux décennies.
En effet, M. Dunbar prendra, plus tard ce mois-ci, la tête de cette organisation internationale sans but lucratif basée à Washington, D.C., et travaillera à la promotion des efforts du groupe dans des régions moins bien représentées par le passé, comme le sud-est de l’Asie. Il est connu pour son utilisation de la technologie de reconnaissance d’images numériques pour les tortues de mer et la promotion d’objectifs de conservation en Amérique centrale, dans les Caraïbes et en Asie.
« Je suis touché et honoré d’avoir le soutien de la communauté internationale qui se porte à la défense de la tortue de mer et que ce groupe merveilleux de chercheurs, de communautés, d’étudiants et d’agences gouvernementales dévoués m’aient confié le privilège d’organiser le symposium de 2024 et de représenter notre société dans le monde entier », a dit M. Dunbar.Déjà un expert des animaux marins invertébrés, une discussion par hasard lors d’un projet de consultation au Honduras en 2006 l’avait mené à développer son intérêt pour la protection des tortues marines. Bien qu’il était alors expert des homards et des crabes, il a été en mesure d’aider la nation centre-américaine à créer une base de données nationale pour le traçage ainsi qu’une méthodologie de conservation. Il a ensuite fondé le « Centre écologique de formation, de portée et de recherche sur la protection des tortues » (ProTECTOR inc. pour Protective Turtle Ecology Center for Training, Outreach and Research), un organisme sans but lucratif basé en Californie visant à protéger les tortues marines au Honduras.
Il est depuis devenu un leader dans la recherche sur la tortue de mer, particulièrement sur son habitat et ses populations. Il décrit les tortues de mer comme des « ingénieurs en écosystèmes » de récifs et d’herbiers. Les tortues imbriquées, par exemple, mangent principalement des éponges, qui peuvent complètement envahir un récif. Les tortues contrôlent donc la croissance des éponges, ce qui aide également la vingtaine d’espèces de poissons qui mangent aussi des éponges, mais qui sont incapables de briser la couche externe, ce que les tortues font pour eux. Selon M. Dunbar, les tortues vertes, quant à elles, contribuent à la santé des herbiers, car elles mangent leurs nouvelles pousses, un peu comme on entretient une pelouse en la tondant.
Stephen Dunbar détient un doctorat en sciences appliquées dans le domaine de la biologie marine tropicale de l’Université de Central Queensland et enseigne à l’Université de Loma Linda depuis 2002. Il révise régulièrement des articles à être publiés dans des revues scientifiques sur la technologie de la reconnaissance d’images numériques pour d’autres animaux, comme les crabes et les serpents.« L’expertise du docteur Dunbar et son dévouement pour l’étude et la conservation des tortues marines sont inégalés et nous sommes fiers de l’avoir comme membre de notre corps professoral, a dit Ronald Carter, doyen de l’Université de Loma Linda. Nous sommes impatients de voir l’impact de son travail dans ce nouveau rôle ainsi que les façons dont les tortues marines et leur habitat en bénéficieront dans le monde entier. »
L’ISTS a été fondée officiellement en 1996, ayant d’abord pris racine en 1981 lors d’un rassemblement de biologistes, d’écologistes, de professeurs et de défenseurs de l’environnement. Aujourd’hui, sa rencontre annuelle, maintenant un symposium, attire plus de 1 000 participants de 80 pays.
La version originale de cet article a été publiée sur le site d’actualités de l’Université de Loma Linda.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille