25 juin 2007 Silver Spring, Maryland, Etats-Unis… (Taashi Rowe/ANN)

L’année dernière au Canada plusieurs entités administratives de l’Eglise Adventiste du Septième jour ont essayé d’inclure des évaluations de performance des pasteurs dans le Manuel d’église. Mais beaucoup de membres du clergé ont rétorqué, affichant ouvertement une position défensive au cours des réunions. D’autres ont commencé à expédier des chaines de courriels (e-mail) pour combattre la proposition, alors que certains ont accusé les administrateurs de protéger l’église « au dépens des plus faibles ».

Il n’y avait rien à craindre des évaluations, avance Dan Jackson, président de l’Eglise Adventiste du Canada. Au contraire les évaluations de travail avaient pour objectif de protéger l’église des employés mécontents qui avaient été renvoyés et protéger les pasteurs contre toutes les actions flagrantes des administrateurs.

Une seule conférence, la « Maritimes Conference » de la Côte Est, a accepté le changement.

« A ma connaissance, je ne connais aucun pasteur qui ait été démis de sa fonction par suite d’une évaluation, » déclare Jackson. « Ce n’est pas le but d’une évaluation. Elle doit consolider les pasteurs, non pas les détruire. »

Bien que l’Association Pastorale de l’église ait mis à la disposition des pasteurs un manuel d’évaluation pour aider les pasteurs, les églises et les admministrateurs dans le processus d’évaluation. les évaluations de travail des pasteurs ne sont pas requises par le Manuel d’Eglise.

Au cours des trois dernières années, Jackson avance que quatre pasteurs avaient intenté des procès réclamant de l’église du Canada de verser jusqu’à $100.000 canadiens. Les cas ont été résolus en dehors des tribunaux. Ajouter une évaluation de performance à un contrat de travail aurait protégé l’église de telles actions, dit Jackson.

Ricardo Graham, secrétaire de la Conférence d’Union Pacifique de l’église dans l’ouest des Etats Unis, peut seulement se rappleler que trois parmi 130 pasteurs ont été remerciés pendant ses 11 ans en tant qu’administrateur de cette région. Mais ces licenciements n’avaient aucun rapport avec des évaluations de travail.

« Pourvu qu’il y ait de l’avancement nous sommes disposés à travailler avec les pasteurs, » dit Graham. « Nous avons même payé pour que certains soient recyclés. »

Jackson précise que ceux que nous avons laissé partir de l’église au Canada ont perdu leurs emplois pour inconvenance, paresse ou fraude, et non par suite d’une mauvaise évaluation.

« Nous aurions voulu espérer que de pareilles choses n’existassent dans notre église, mais le fait est que nous avions eu des cas se rapportant à chacune de ces choses là, » avance Jackson.

En Amérique du Nord, en général, les évaluations constituent un problème local car les pasteurs sont employés par les conférences locales, avancent les administrateurs de l’église. Avec une église de plus de 500 conférences locales et des missions à travers le monde, les différences de considération des évaluations peuvent varier.

Certaines conférences permettent aux membres d’église ou aux comités d’évaluer leurs pasteurs. D’autres demandent aux pasteurs de faire leur propre évaluation. Dans certaines régions du monde il n’y aucun contrôle.

Certains avancent qu’une évaluation ne doit pas seulement être faite pour que l’administration soit protégée des procès judiciaires, mais elle doit concourir au bien de la personne évaluée.

« J’aimerais bien aimé être évalué, » dit Walt Groff, pasteur de l’Eglise Adventiste de Sunset Oaks de Rocklin, en californie. « Je crois en une évaluation formelle mais donnons lui un peu de poids…Utilisons cet outil valable pour faire de nos pasteurs les meilleurs au monde. »

Au Canada, Jackson avance qu’il pense que les pasteurs ont sans doute rejeté une méthode formelle d’évaluation parce qu’ils n’ont pas eu le temps de s’habituer avec l’idée. Il croit aussi que les pasteurs l’ont considérée comme une tentative de rabaisser le rôle des pasteurs « à celui de n’importe quelle autre profession, » et moins qu’une vocation sacrée.

Une telle tendance serait déconcertante pour Mark Johnson, vice président de l’Eglise Adventiste du British Columbia, au Canada. Il croit qu’en sacrifiant l’aspect spirituel, le ministère fonctionnera comme une chaine ‘Wal-Mart’.

Mais de bonnes aptitudes d’administration sont souhaitables pour un pasteur déclare Skip Bell, professeur de leadership et d’administration au Séminaire de Théologie d’Andrews University et ancien président de l’église de la Conférence de New York. Il déclare que l’école prépare les pasteurs avec une batterie de compétences qui les met sur le même piedestal que les administrateurs responsables des entreprises profitables.

La formation spirituelle et théologique sont les facteurs clés au développement du pasteur, » dit Bell. « Ce qui signifie que les pasteurs doivent développer des caractéristiques qui les habilitent au service. »

Les qualifications, dit-il, devraient inclure la prédication active, la formation des gens, l’attention et les soins, la possibilité de travailler avec des personnes de tous les groupes d’âge, et le changement du statut quo.

« Nous avons la certitude que nous avons préparé des gens dans ces limites et ne croyons pas que nous ayons trop réclamé, » dit Bell. « Un pasteur bien préparé a la possibilité de répondre au plus grand défi de leadership du monde. »

Bien que les évaluations ne soient pas approuvées de tous, Jackson dit qu’il pense que tous les membres ont le droit de s’attendre à un certain niveau de performance des ouvriers d’églises.

« On doit avoir une façon de s’en assurer, » dit-il.

Trevor Kunene, secrétaire de l’église de l’Afrique du Sud, dit que l’église de cette région conduit des évaluations habituelles de ses pasteurs.

« Les évaluations ne vous asurent pas votre travail, » avance Kunene. « Elles ont pour but de vous aider à améliorer votre performance en aidant les gens à se préparer pour le Second Retour de Dieu. »

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