16 octobre 2007, Silver Spring, Maryland, Etats-Unis… (Elizabeth Lechleitner/ANN)
La structure de l'église n'a de l'importance que lorsqu'elle remplit son rôle « d'outil de mission, » ont déclaré les membres de la Commission des Ministères, des Services et de la Structuration de l'Eglise Adventiste au comité exécutif de l'église le 15 octobre.
Le rapport en deux parties, présenté par les membres de la commission, a convié les officiels à réévaluer l'organisation et le fonctionnement de l'Eglise Adventiste. La commission a proposé que la structuration de l'église devrait s'adapter aux influences culturelles, politiques, légales et géographiques et aux contraintes.
La structure traditionnelle de l'église fonctionne sur quatre échelons: les églises locales, les conférences, les unions et les bureaux généraux de l'église mondiale, ou Conférence Générale.
Le rapport sur la flexibilité a fait comprendre que certains aspects de ce regroupement pourraient être sans nulle doute difficile à manier. Dans certaines parties du monde, l'adhésion au modèle de la structure s'était avérée « impossible et non viable du point de vue financier » par la commission. Dans d'autrs cas, les membres de la commission ont décidé d'accorder aux dirigeants locaux plus de liberté d'action afin de décider de la méthode de structure qui conviendrait bien à leurs besoins.
Après avoir voté d'accepter le rapport de la commision, les délégués ont aussi convenu d'accorder une allocation aux différents modèles de structure de l'église, y compris les changements dans le personnel et les services administratifs. Peut-être l'ajustement le plus difficile est l'acceptation des unions d'églises — groupes composés au moins de 2.000 membres et jusqu'à 10.000 membres — en tant que liaison administrative à part entière entre les églises locales et la Conférence Générale.
La structure de trois niveaux a semblé être un moyen « profitable » en vue de canaliser effectivement les ressources de l'église et aider à l'avancement du travail de l'église alors que la conférence traditionnelle et les unions ne le peuvent. Une poignée d'unions d'église fonctionne en Europe.
Auparavant, de telles unions opéraient seulement dans certaines circonstances « exceptionnelles et n'étaient pas un modèle priviligié de la structure de l'église.
Lowell C. Cooper, un vice président de l'église mondiale et vice-président de la commission, a dit que bien que la structure de l'église puisse ressembler à une hiérarchie, pareille assertion serait une « caricature injuste » car les différentes parties de l'administration existent pour fonctionner et coopérer entre elles, non pas pour excercer un pouvoir ou un contrôle, a-t-il dit.
Par suite de leur recommandation d'accepter pleinement les unions d'églises, les membres de la commisions ont immédiatement souligné qu'une union d'églises ne pourrait être établie avant de prouver sa viabilité financière et sa compétence pour subvenir aux besoins de ses membres et faire progresser le travail de l'église.
Cooper, en lisant le rapport, a expliqué que l'actuelle structure est attachée aux décisions prises par l'Eglise Adventiste à ses débuts et quand elle était basée en grande partie en Amérique du Nord. « Il y a eu beaucoup de changements, » a-t-il dit, ajoutant que la structure devrait être ajustée pour accommoder la configuration de l'actuelle église internationale.
« Nous avions attendu depuis longtemps un pareil document, » a dit Atte Helminen, président de l'église de la Finlande, où sont concentrées plusieurs petites conférences à l'intérieur du pays.
« Il est important pour ceux qui sont forts entendent la voix de ceux qui ne le sont pas, » a dit le président de l'église mondiale et président de la commission Jan Paulsen, en expliquant que plusieurs petits pays pourraient de même tirer des avantages en devenant des unions d'églises.
Reinder Bruinsma, président de l'église des Pays-Bas, a déclaré aux délégués que les unions d'églises fonctionnent très bien là où il y a relativement une petite église et où » trop d'énergie serait dépensée à trop de niveaux de l'administration pour desservir trop peu de personnes » si la structure traditionnelle existait.
Vernon Parmenter, secrétaire adjoint de l'église mondiale, a souligné que plusieurs branches locales de l'administration de l'église se plaignent que l'église est « sur-gouvernée » et qu'il ne leur reste que très peu d'argent pour les campagnes locales et l'oeuvre des missions.
Bien que les préoccupation d'ordre financier pourraient influencer la structure de l'église, le rapport prévient que tous les changements structurels arbitraires ou irréfléchis — qui pourraient mettre en péril « l'identité et l'unité de l'église globale » — ne seraient pas avantageux.
Saustin Mfune, président de l'église de Malawi, a demandé pourquoi, lorsque seulement certaines régions de l'église favorisent la formation d'unions d'églises, le problème devient une préoccupation pour l'église mondiale. Il a expliqué que dans la région de son église, l'établissement d'union d'églises va réclammer plus de ressources et d'employés d'église dans un domaine en négligeant les autres.
Paulsen a dit qu'il ne serait pas demandé à aucun groupe d'églises de devenir une union d'églises, mais qu'il est important que le bureau général de l'église permette à chaque région de configurer sa structure pour mieux accomplir sa mission. « La décision devrait être prise dans chaque champ local, » dit-il.
Les dirigeants de la commission ont aussi fait remarqué, cependant, que selon le regroupement, des groupes d'églises ne pourraient pas indépendamment se déclarer elles-mêmes unions d'églises. Après des considérations sérieuses, seul le comité exécutif du quartier général de l'église mondiale peut établir des unions d'églises, qui seront par la suite officiellement acceptées à la session de la Conférence Générale.
La commission, qui est composée de représentants du quartier général de l'église et des régions de l'église locale, s'est rencontrée deux fois par an depuis sa formation au cours du Concile Annuel 2005.
Consultez le rapport intégral de la commission sur son site Web
