25 mars 2014 – Le Cap, Afrique du Sud – Adventist Review/ANN

John Nixon, professeur de Religion et Spiritualité à la Southern Adventist University, présente une dévotion matinale à l’occasion du sommet sur la sexualité organisé par l’Eglise Adventiste au Cap la semaine dernière. Le sommet « A l’Image de Dieu : Ecriture. Sexualité. Société, » a exploré la réponse biblique à la déchéance humaine. Image d’Ansel Oliver.

Aucune autre dénomination n’est « aussi bien positionnée » pour remettre à l’ordre du jour la « spiritualité de la sexualité » que l’Eglise Adventiste du Septième jour, a déclaré un professeur de théologie lors du sommet sur la sexualité organisé par l’Eglise Adventiste au Cap la semaine dernière.

Dans une série de dévotions matinales, John Nixon, professeur de Religion et Spiritualité à la Southern Adventist University, a indiqué que des attitudes dysfonctionnelles envers le sexe chez les Chrétiens, sont le résultat « d’influences étrangères » qui « sapent et déforment » l’enseignement de Jésus.

« Nous avons été négligents quant à l’enseignement de la sexualité Chrétienne dans nos églises, écoles et foyers. C’est la racine de la crise que nous vivons au niveau de la sexualité. Même le mot ‘sexe’ nous met mal à l’aise lorsqu’il est prononcé depuis la chaire, » a dit John Nixon.

L’éventail de l’enseignement de l’église concernant la sexualité se limite aux extrêmes – l’amour sans sexe (l’abstinence) et le sexe sans amour (la promiscuité). La Bible les rejette toutes les deux » a t-il dit aux délégués venus participer au sommet sur la sexualité, « A l’Image de Dieu : Ecritures. Sexualité. Société » organisé par l’église au Centre de Convention International du Cap en Afrique du Sud.

Un bref survol historique a permis d’expliquer comment des attitudes vis à vis de la sexualité ont pu prendre pied dans l’église. La pensée Hellénistique, a dit John Nixon, a opposé le monde spirituel au monde matériel ; ainsi, une âme « bonne » se retrouve piégée dans un corps « mauvais » qui a des désirs mauvais. Les écrits Chrétiens et les pratiques Chrétiennes des second et troisième siècles de notre ère révèlent une obsession pour l’ascétisme, ou un sévère avilissement physique comme mesure de la spiritualité. Saint Augustin (354-430 ap. J.C.) prétendait que tout péché avait ses racines dans la sexualité et était un défenseur de la procréation uniquement, sans la récréation.

L’ascétisme glorifiait les privations et enseignait que parce que le corps était mauvais, toute jouissance physique devait être évitée, y compris le sexe dans le mariage. Cette notion a encouragé la pratique du célibat chez les Chrétiens, a dit John Nixon.

« Les vestiges de cette philosophie sont encore présents dans notre église, » a ajouté John Nixon. « Pour beaucoup d’entre nous, il y a encore quelque chose de suspect au sujet du plaisir sexuel, même dans le mariage. Faites le, pensons nous, mais ne prenez pas trop de plaisir. »

Mais Dieu n’interdit pas, ni « ne fait que tolérer » le sexe, a dit John Nixon. « Il le célèbre dans le cadre de l’amour pur, authentique entre un mari et son épouse. »

Bien entendu, l’union entre mari et femme dans le cadre de « l’institution sacrée du mariage » est une totale expression de l’image plurielle de Dieu, » a t-il dit, citant Genèse 1 : 26,27. « Nous sommes des êtres relationnels créés pour nous compléter mutuellement. Le sexe n’est pas simplement un acte, cela fait partie de nous en tant qu’êtres, a t-il expliqué.

« Nous n’enseignons pas une nature humaine divisée – une âme piégée dans un corps. Nous enseignons une nature holistique. Le sexe, qui est physique, a aussi un impact sur l’esprit et le mental, » a dit John Nixon.

Cependant, des défis persistent dans l’enseignement de la sexualité dans les foyers, les écoles et les églises – en particulier dans un monde qui considère tout acte entre adultes consentants comme acceptable, a t-il dit. Sur les campus des écoles Adventistes, John Nixon a dit avoir observé que les étudiants sont de plus en plus intéressés par l’identité sexuelle et considèrent souvent les choix faits en matière de sexualité à travers les lunettes de la justice sociale.

Trop souvent, a t-il dit, l’Eglise Adventiste a choisi le silence plutôt que de prendre part à la discussion. « C’est le monde qui informe nos enfants au sujet de la sexualité. Ils grandissent dans un monde de sexualité alternative qui devient la « nouvelle norme. » Le sexe [pour eux] est une question de d’autosatisfaction, de plaisir auquel j’ai droit, » a dit John Nixon.

Il a raconté l’histoire de Joseph rapportée dans le livre de la Genèse pour illustrer le fait que la chasteté et le célibat sont des objectifs parfaitement réalisables. Joseph, a t-il dit, a fait preuve d’intégrité et de fidélité même face à de grandes tentations.

« Le péché sexuel se prête au secret, quand personne ne peut voir, mais les moments privés sont ceux qui révèlent notre vrai caractère, » a encore dit John Nixon.

Les parents, enseignants et pasteurs Adventistes ont la responsabilité d’inculquer une vision adéquate de la sexualité dans le cadre des paramètres du mariage hétérosexuel, a t-il dit.

« Que Dieu nous aide à assumer cette responsabilité. »

Traduction: Patrick Luciathe

Top news

Rėpondre à une question séculaire
Missionnaires jusqu’aux extrémités de la terre
Les dirigeants adventistes en Inter Amérique s’engagent à combiner leurs efforts pour développer la mission