Dr. Lorraine Vernal, directrice du ministère de la famille, des enfants et des adolescents pour l’Église Adventiste en Jamaïque, intervient lors de la Conférence sur la Famille et EndItNow qui s’est tenue à l’église Adventiste du Septième Jour de Kencot, à Kingston. Photo de Nigel Coke

28 août 2018 | Kingston, Jamaïque | Nigel Coke / DIA

Dr Lorraine Vernal, Directrice des Ministères de la Femme, des Enfants et des Adolescents pour l’Union de Fédérations des Églises Adventistes du Septième Jour de la Jamaïque, lance un appel à la communauté ecclésiale pour qu’elle dénonce les actes de maltraitance et les actes criminels afin d’aider à mettre un terme aux divers vices qui touchent la Jamaïque.

« Nous vivons dans une Jamaïque où cette semaine [jeudi dernier] une jeune femme a été violée et brûlée près de chez elle et alors même qu’elle criait au viol et que des personnes entendaient, elle est morte d’une mort atroce, » a déclaré Lorraine Vernal lors de la Conférence sur la Famille et EndItNow qui s’est déroulée à l’église Adventiste du Septième Jour de Kencot à Kingston le 25 août 2018.

Dr Vernal a indiqué que, bien que ce sujet soit sensible pour beaucoup de personnes, il est de plus en plus évident que la maltraitance est un problème grave pour les chrétiens, y compris les Adventistes du Septième Jour.

« Je demande que lorsque nous sommes informés de telles atrocités, la réaction ne consiste pas à sauver le travail ou la réputation de l’auteur des faits, » a dit Lorraine Vernal. « Ne sacrifiez pas nos enfants et nos jeunes pour le travail ou la réputation de quelqu’un. Ne les faites pas se sentir coupables de parler de choses qui les blessent ou les rendent mal à l’aise. »

Elle a plaidé pour que les personnes fassent le signalement des cas même de manière anonyme si besoin est.

En référence à la notion parfois courante selon laquelle l’agresseur est toujours un homme, Dr Vernal a invité à ne pas rire lorsque des hommes et des garçons sont victimes d’agression. « Aucune situation de maltraitance n’est drôle. Quand une femme maltraite un homme, ce n’est ni mignon ni acceptable », a-t-elle déclaré.

Ashley Daley, âgée de dix ans, poste sa deuxième déclaration pour une Jamaïque sans crime sur le tableau EndItNow, qui a été mis en place pour permettre aux uns et aux autres d’exprimer leur position contre le crime, la violence et la maltraitance. Photo de Nigel Coke / DIA

Lorraine Vernal a souligné que l’église doit considérer les attaques contre les enfants, les adolescents et les adultes comme mauvaises et doit vivre de manière éthique et faire en sorte que les maisons, les églises et les autres institutions soient des lieux sûrs pour tous, en particulier les jeunes.

« Nous sommes déterminés dans notre position qui consiste à briser le silence associé à la maltraitance et à la violence, » a ajouté Dr Vernal. « Non seulement nous encourageons tous les citoyens à être des défenseurs de la cause, mais nous offrons notre expertise pour aider les victimes et les auteurs des méfaits. »

Soutenir la lutte contre le trafic d’êtres humains

Carol Palmer, secrétaire permanente au Ministère de la Justice, est également intervenue lors de la conférence, et a invité l’Église à faire sa part pour mettre fin à la criminalité, à la maltraitance et au trafic d’êtres humains.

« Je veux d’abord exhorter l’Église à reconnaître qu’elle à la responsable du bien-être de nos jeunes, » a déclaré Carol Palmer. « Nous devons veiller à ce que toutes les personnes qui sont en contact avec les jeunes, y compris leurs parents, prennent soin des jeunes. Nous voulons que l’Église s’implique dans ce que nous faisons… défendre la dignité et le caractère sacré de toute vie humaine. S’assurer que la priorité absolue de l’Église est l’attention portée aux enfants et à leur bien-être. »

Carol Palmer a également invité l’Église Adventiste à s’associer au gouvernement pour faire face au défi du trafic d’êtres humains.

Carol Palmer, Secrétaire Permanente au Ministère de la Justice, s’adresse aux membres de l’église Adventiste du Septième Jour de Kencot, à Kingston, le samedi 25 août 2018. Photo de Nigel Coke

« On me dit souvent que si vous voulez savoir où vous êtes en Jamaïque, vous devriez chercher un panneau Adventiste, donc je voudrais que vous nous aidiez à faire passer le message dans tous les coins et recoins de la Jamaïque pour mettre fin au trafic d’êtres humains. Aidez-nous à sensibiliser chacun dans vos congrégations.

Selon un rapport de l’Organisation Internationale du Travail datant de 2018, le trafic d’êtres humains génère maintenant plus de 300 milliards de dollars.

L’Église Adventiste du Septième Jour en Jamaïque est consciente qu’elle a un rôle crucial à jouer dans la lutte contre les fléaux que constituent la criminalité, la violence et le trafic d’êtres humains. Selon le Dr Vernal, l’Église accepte le défi lancé par le Ministère de la Justice pour faire passer le message et œuvrer en vue de mettre un terme à la violence et au trafic d’êtres humains.

« Nous considérons divers moyens de maintenir constamment l’information sous les yeux du public en utilisant nos plateformes pour encourager les individus à prendre note des activités qui se déroulent dans leur entourage, à se poser en défenseurs de tous les groupes vulnérables, à servir de mentors en particulier à nos enfants et jeunes à risque, ce qui nous permet d’être dans la prévention plutôt que simplement dans la réaction, » a déclaré Lorraine Vernal.

Les dirigeants de l’Église prennent très au sérieux l’appel du Ministère de la Justice, a-t-elle déclaré. « Nous sommes appelés à nourrir et protéger ceux dont nous devons prendre soin. En collaboration avec d’autres départements, nous rappelons aux dirigeants que ceux qui sont chargés de superviser nos jeunes et nos enfants devraient être correctement sélectionnés », a ajouté Dr Vernal.

Traduction: Patrick Luciathe

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