Le 3 janvier 2023 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Lisa Aubry

L’Institut international de cardiologie de l’Université de Loma Linda (ULL) est devenu le premier centre de la Californie à utiliser une méthode émergente servant à traiter certains troubles des vaisseaux sanguins. Cette procédure endovasculaire minimalement invasive est la combinaison d’une technique consistant à insérer un cathéter dans une artère du poignet et d’y faire passer un dispositif médical (un ballon recouvert d’un médicament) jusqu’aux artères des jambes afin de traiter les occlusions. Cette méthode diminue les risques de complications et permet aux patients de se rétablir plus rapidement.

« La beauté de cette approche, c’est que nous, les cardiologues, pouvons accomplir bien plus durant la procédure endovasculaire tout en améliorant également l’expérience du patient », a dit le Dr Amr Mohsen, un cardiologue interventionnel structurel à l’Institut international de cardiologie de l’ULL.

Les Drs Vinoy Prasad, directeur du département de cardiologie interventionnel (à gauche), et Amr Mohsen, cardiologue interventionnel structurel (à droite), de l’Institut international de cardiologie de l’Université de Loma Linda sont les premiers en Californie à utiliser une nouvelle méthode de traitement des obstructions artérielles périphériques. [Une photo de l’Université de Loma Linda]

Selon l’American Heart Association, aux États-Unis seulement, la maladie vasculaire périphérique ou la maladie artérielle périphérique affecte plus de 8 millions d’adultes. Il s’agit d’un trouble progressif, mais lent, des vaisseaux sanguins caractérisé par une accumulation de plaque qui rétrécit et obstrue la circulation artérielle qui va jusqu’aux extrémités. Selon le Dr Mohsen, mis à part les artères du cœur, celles des jambes ou des pieds sont les artères qui se bloquent le plus souvent. Et de tels blocages réduisent la circulation sanguine et l’acheminement de l’oxygène vital vers ces parties du corps. La réduction de la circulation sanguine peut donc causer des inconforts et de la douleur ainsi qu’affecter la qualité de vie. De plus, dans les cas sévères, elle peut prédisposer les patients à d’autres graves événements, comme la crise cardiaque et l’accident vasculaire cérébral.

La procédure minimalement invasive appelée « intervention endovasculaire » fait partie des options de traitement conçues pour contrôler les symptômes et soigner la maladie vasculaire périphérique. Dans une nouvelle approche à cette procédure, un cardiologue de l’Institut international de cardiologie perce l’artère radiale du poignet et y insère un cathéter, puis pousse celui-ci dans les artères, vers l’occlusion, où qu’elle soit dans le corps. Lorsque l’occlusion est atteinte, le cardiologue envoie un ballon recouvert d’un médicament — ce médicament ralentit la croissance de tissu qui pourrait causer un nouveau rétrécissement de l’artère. Quand la surface du ballon touche les parois internes de l’artère, il les couvre de ce médicament pour prévenir de nouvelles occlusions à cet endroit. Le cardiologue retire ensuite le ballon sans laisser de traces, a expliqué le DrMohsen.

Bien des établissements ont déjà utilisé des ballons recouverts d’un médicament en insérant un cathéter dans une artère de l’aine, mais d’après le Dr Mohsen, cette méthode est moins commode pour les patients. Qui plus est, la perforation d’une artère de l’aine pose un risque plus élevé de saignements et d’autres complications que l’insertion d’un cathéter dans l’artère radiale du poignet. Toujours selon lui, l’accès à une occlusion par l’artère du poignet permet également aux médecins de traiter les occlusions dans les deux jambes durant la même intervention, ce qui est plus difficile à accomplir lors de l’insertion d’un cathéter dans une artère de l’aine. Enfin, l’insertion du cathéter dans le poignet cause aussi moins d’inconfort aux patients, cicatrise mieux et permet un rétablissement plus rapide.

Les Drs Mohsen et Vinoy Prasad, FACC, FSCAI, directeur du département de cardiologie interventionnel de l’Institut international de cardiologie, ont effectué l’intervention le mois dernier sur un patient ayant des occlusions dans les artère fémorales superficielles des deux jambes, qui lui causaient de fortes douleurs aux jambes lorsqu’il marchait. Après une intervention de 90 minutes impliquant un accès par l’artère radiale suivi d’un traitement par ballons recouverts d’un médicament, le patient est rentré chez lui le même jour sans occlusion et en pleine forme, a raconté le Dr Mohsen.

« Les équipes de soins de l’Institut international de cardiologie allient l’expertise aux nouvelles technologies pour continuer d’offrir à leurs patients des soins de pointe en cardiologie », a-t-il ajouté.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

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