Cinq nouvelles chèvres : de la survie à la prospérité au Népal

Ce projet d’ADRA Canada aide certains exclus du pays.

Le 4 février 2023 | Canada | Heather Grbic, ADRA Canada et Adventist Review

Suku Mijar est née dans la caste des Dalits au Népal. Aux yeux de la société, cela fait d’elle une exclue, une personne de qui on ne s’approche pas.

Un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme indique qu’au moins 250 millions de personnes dans le monde souffrent d’une « discrimination choquante et déshumanisante fondée sur la caste et les systèmes similaires de statut social héréditaire ».* Pour Suku et les autres Dalits, cela implique des violations importantes, voire violentes, des droits de la personne, des droits civils et politiques, de la participation sociale et culturelle ainsi que de l’accès aux possibilités économiques.

Dans le village dalit très éloigné de Suku, l’oppression de la pauvreté expose les gens à l’exploitation et à de profondes souffrances. Elle et son mari étaient incapables de gagner assez d’argent ou de cultiver suffisamment de nourriture pour nourrir leur famille au quotidien. Et tout ce qui dépassait la survie au jour le jour était hors de leur portée.

Un ordre biblique

Le Psaume 82 commence par « Dieu préside le tribunal céleste » (traduction libre, verset 1^er, NLT). C’est en tant que juges célestes que Dieu nous donne l’ordre suivant : « Rendez justice au faible et à l’orphelin, faites droit au malheureux et au pauvre, sauvez le misérable et l’indigent, délivrez-les de la main des méchants. » (Versets 3 et 4, LSG)

Les chèvres de Suku Mijar lui permettent d’offrir à ses enfants une meilleure alimentation et leur assure, à elle et sa famille, un revenu plus acceptable. [Une photo d’ADRA Canada]

Grâce à un partenariat avec la Banque canadienne de grains et au soutien des donateurs, l’Église adventiste du septième jour, par l’intermédiaire de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) au Canada, est en mesure de suivre ce commandement. Considérant toutes les difficultés vécues par les membres de la communauté du village de Suku, le projet FOSTER-II d’ADRA a formé un groupe pour assurer des perspectives économiques en améliorant l’élevage animal et en offrant un accès à l’épargne et au crédit.

Suku s’est jointe au groupe d’éleveurs de chèvres, au sein duquel elle a reçu une formation sur les meilleurs soins et les bonnes pratiques pour avoir des chèvres fécondes et en bonne santé. Dans le cadre du projet, elle a reçu deux chèvres pour commencer à élever son propre troupeau.

Elle s’est également jointe à un groupe d’épargne et de crédit au sein duquel elle a commencé à épargner 50 roupies népalais par mois. Être membre de ce groupe a quelque peu facilité sa vie, car cela lui a permis d’avoir accès à des prêts lorsqu’elle en a eu besoin.

« Je n’avais pas d’argent pour acheter des chèvres, mais comme je suis membre du groupe, j’ai pu obtenir un prêt et accroître la taille de mon troupeau », a expliqué Suku. Avec le prêt, elle a acheté cinq autres chèvres. « Je connais aussi maintenant de meilleures pratiques d’élevage grâce à l’assistance technique du projet. »

Les deux chèvres reçues au départ ont chacune donné naissance à un chevreau. Selon les règles du projet, Suku a donné ces chevreaux à d’autres membres de la communauté pour les aider à agrandir leur propre troupeau.

Suku a maintenant de grands espoirs pour son avenir, une perspective dont peu de Dalits peuvent se prévaloir actuellement. « Je suis maintenant convaincue que l’élevage de chèvres peut me rapporter beaucoup. Je suis heureuse pour l’avenir de ma famille, en particulier celui de mes enfants. Je suis tellement reconnaissante envers [ADRA pour] le projet et pour tous ces changements dans ma vie. »

Le travail d’ADRA offre des perspectives économiques aux familles, les sortant ainsi de la pauvreté, mais les préserve aussi du danger. « Merci de permettre à notre Église, par le biais d’ADRA, d’assurer aux pauvres la justice et de défendre les droits des opprimés et des démunis dans des lieux aussi éloignés qu’une communauté dalit du Népal rural », ont dit les dirigeants d’ADRA [Canada].

La version originale de cet article a paru dans le numéro de janvier 2023 du Canadian Adventist Messenger.

Traduction : ADRA Canada et Marie-Michèle Robitaille

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