Les adventistes et d’autres plaident pour une plus grande sensibilité à la liberté religieuse dans tous les domaines.

13 Février 2025 | Kingston, Jamaïque | Lawrie Henry, Union de la Jamaïque et Équipe de presse de la DIA

« La discrimination religieuse n’a pas de visage, pas de classe ou de couleur, pas de race ou d’ethnie. Nous devons travailler avec les gouvernements, les organisations internationales et d’autres partenaires pour encourager la liberté religieuse et relever les défis qui lui sont liés, » a déclaré Nigel Coke, directeur des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Union de la Jamaïque, lors d’un récent sommet organisé par l’Église adventiste du septième jour à Kingston, en Jamaïque.

Le sommet du 30 janvier 2025 a réuni des représentants de diverses confessions, du monde universitaire, des entreprises, du gouvernement et des organisations non gouvernementales afin de discuter des difficultés auxquelles sont confrontées les personnes de diverses religions. Avec pour thème « Encourager l’Unité : Respecter les Croyances, » le sommet a été organisé dans le but de promouvoir la défense des principes, offrir des opportunités de réseautage et développer des stratégies concrètes pour lutter contre la discrimination et l’intolérance religieuses en Jamaïque. Dans le même temps, la communauté religieuse de la Jamaïque a appelé les employeurs, les institutions éducatives, les politiciens et les autres parties concernées à respecter et à prendre des dispositions pour que les croyances religieuses de leurs citoyens soient prises en compte dans la pratique, et pas seulement dans l’expression de règlements.

Des représentants du gouvernement, dont le Premier Ministre, le Très Honorable Dr Andrew Holness ON, PC, MP, des adventistes et d’autres dirigeants d’église sont réunis lors du Sommet sur la Liberté Religieuse qui s’est tenu le 30 janvier 2025, au Centre de Conférences de la Jamaïque à Kingston, en Jamaïque. [Photo : Phillip Castell]


Liberté pour tous

D’après Nigel Coke, une approche collaborative pour trouver des solutions est essentielle. « Certains employés des secteurs public et privé et des étudiants du secondaire et de l’université sont confrontés à des difficultés par rapport aux cours, aux examens et aux devoirs qui sont programmés les jours de culte et aux restrictions sur les coiffures liées à l’observation religieuse, » a-t-il indiqué. Nigel Coke, qui organise des séminaires et des ateliers depuis plus de 14 ans pour promouvoir, protéger et éduquer les membres d’église et le public sur la liberté religieuse, a expliqué que l’Église adventiste croit en la liberté pour tous.

« Les adventistes croient en la liberté de toutes les religions et dénominations, y compris l’hindouisme, l’islam, le mormonisme et le catholicisme romain. La suppression de la liberté religieuse pour un met en danger la liberté de tous. Nous croyons que chacun peut adorer qui il veut, quand il veut, où il veut et comme il le veut. »

L’exemple de la Jamaïque

Nigel Coke a également profité de l’occasion pour remercier les gouvernements successifs de la Jamaïque d’avoir respecté les principes de la Constitution en matière de liberté religieuse. « Sans cette liberté, les églises à la Jamaïque ne pourraient pas gérer leurs écoles, hôpitaux et cliniques et mener à bien leur travail humanitaire en étant libérés de la peur, » a-t-il ajouté.

Dr Nelu Burcea, directeur adjoint des affaires publiques et de la liberté religieuse au siège mondial de l’Église adventiste du septième jour, a salué le fait qu’un débat public sur la liberté religieuse puisse être organisé en Jamaïque et qu’il inclue la participation du gouvernement et des ONG.

Nigel Coke, directeur adjoint des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Union de la Jamaïque, s’adresse aux délégués du Sommet sur la Liberté Religieuse le 30 janvier 2025. [Photo : Phillip Castell]

« La Jamaïque est l’un des rares pays qui valorise profondément cette liberté et fait en sorte d’accueillir toutes les confessions sur la base du respect mutuel… La liberté religieuse n’est pas simplement une question théologique, mais a de profondes implications sociétales. Elle affirme la dignité de chaque individu, créant une société où les gens sont libres de vivre selon leurs croyances sans crainte de persécution, » a-t-il déclaré.

Dr Alvin Bailey, vice-président de l’Association Nationale pour la Liberté Religieuse (NRLA), a acquiescé. « Un pays qui facilite ce type de dialogue parle d’inclusion, de tolérance et de reconnaissance de l’existence d’un Dieu qui intervient dans les affaires des hommes, » a-t-il fait remarquer.

Selon Stacey Mitchell, présidente du Concile Jamaïcain pour la Fraternité Interconfessionnelle et membre de la communauté Bahá’í, le sommet a démontré « l’importance d’un dialogue ouvert qui comble les divisions, dissipe les idées fausses et encourage la compréhension ». Elle a ajouté qu’elle souhaitait « créer une Jamaïque où chacun sente que la liberté religieuse n’est pas seulement un idéal mais une réalité vécue. »

Le président du Groupe de Coordination des Églises de la Jamaïque, Dr Michael Smith, représentait également la communauté religieuse. « Nous n’avons toujours pas compris comme il fallait la question de la liberté religieuse, » a dit Michael Smith. « Nous n’avons pas encore atteint le point où nous respectons la liberté religieuse des autres. Nous ne sommes pas encore là où nous voulons être maintenant, mais grâce à Dieu, nous ne sommes pas là où nous étions, et ce sommet est un exemple de la façon dont nous avançons. »

Traduction: Patrick Luciathe

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