L’agence fait face à d’importantes réductions de financement alors qu’un nouveau dirigeant prend ses fonctions.
15 Avril 2025 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Marcos Paseggi, Adventist Review
« ADRA [Agence Adventiste de Développement et de Secours] est une formidable agence qui existe depuis des décennies et qui au nom du Christ aide les gens aux niveaux physique, mental, social et spirituel, » a déclaré Ted N. C. Wilson, président de la Conférence Générale, alors qu’il présentation un rapport actualisé sur l’Agence Adventiste de Développement et de Secours. La présentation a eu lieu lors de la deuxième journée de la Rencontre de Printemps du Comité Exécutif de la Conférence Générale (EXCOM) à Silver Spring, dans le Maryland, aux États-Unis, le 9 avril.
Ted Wilson a remercié Michael Kruger, qui a quitté son poste de président d’ADRA à la fin du mois de mars pour rejoindre Adventist HealthCare. « Nous lui sommes extrêmement reconnaissants pour ce qu’il a fait, » a déclaré Ted Wilson.
Paulo Lopes, nouveau président de l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) au niveau international, parle avec les membres du Comité Exécutif de la Conférence Générale de son engagement passé auprès d’ADRA et de ses projets futurs lors de la Rencontre de Printemps à Silver Spring, dans le Maryland, aux États-Unis. [Photo : Enno Müller, Adventist Review]
Ted Wilson a expliqué que « presque au même moment, mais sans aucun lien, certains changements ont eu lieu au sein du gouvernement américain. » Ted Wilson a expliqué que ces changements « ont mis en péril de nombreux programmes, non seulement ceux d’ADRA, mais aussi ceux de nombreuses organisations non gouvernementales œuvrant dans l’humanitaire, en raison de la réduction des budgets. »
Il a indiqué qu’en tant que branche humanitaire de l’Église adventiste, ADRA « réagit et tente maintenant de trouver des solutions à cette réduction des finances. »
Dans son discours, quelques minutes plus tard, Michael Kruger a reconnu que le récent « effondrement d’USAID [Agence des États-Unis pour le Développement International] a eu un impact très concret sur ADRA, non seulement sur ADRA International [au siège de l’agence], mais aussi sur ADRA dans le monde entier. » Il a expliqué que les fonds de l’USAID étaient nécessaires au maintien de « l’infrastructure et du cadre de travail d’ADRA à l’échelle mondiale. » ADRA fait en sorte maintenant de déterminer comment « poursuivre de manière différente, » a-t-il déclaré.
“Des changements vont intervenir.”
Dans son discours d’ouverture, Ted Wilson a également reconnu que, concernant ADRA, « des rumeurs, des insinuations et des allégations totalement fausses ont circulé ces derniers temps sur les réseaux sociaux. »
Ted N. C. Wilson, président de la Conférence Générale, exprime sa reconnaissance pour le travail fait par Michael Kruger, ancien président de l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) International, et souhaite la bienvenue au nouveau président Paulo Lopes. [Photo : Enno Müller, Adventist Review]
« Vous pouvez être des pourvoyeurs de vérité, » a dit Ted Wilson à l’assemblée. « Je voudrais que, par la grâce de Dieu, nous rétablissions une confiance totale entre nos membres adventistes du septième jour et l’Agence Adventiste de Développement et de Secours, et je souhaite que vous soyez des acteurs pour que nous y parvenions. »
Rétablir la vérité
Dans son intervention, Michael Kruger a ajouté à ce que Ted Wilson avait évoqué. Il a rappelé aux membres du Comité Exécutif que nous vivons « dans un monde de désinformation et de mésinformation. » Pendant de nombreuses années, a-t-il ajouté, ADRA a été épargnée par nombre des accusations auxquelles d’autres organismes ont été confrontés. Mais la situation a commencé à changer ces dernières années, a-t-il reconnu.
Michael Kruger a ensuite tenté de rétablir la vérité. Concernant l’accusation selon laquelle ADRA faciliterait, directement ou indirectement, l’immigration clandestine vers les États-Unis, « ADRA travaille avec les migrants et les personnes en déplacement, » a-t-il reconnu. « Ce sont des personnes parmi les plus désespérées de la planète. » L’intervention la plus importante en faveur des migrants a probablement eu lieu en Ukraine, a-t-il expliqué, lorsque des millions de personnes se sont déplacées vers l’ouest pour fuir la guerre. ADRA travaille en partenariat avec des agences et des gouvernements pour aider ces personnes à se réinstaller. Mais « cette accusation selon laquelle ADRA agirait comme un ‘coyote’ à la frontière sud des États-Unis est de toute évidence fausse, », a-t-il souligné. « Ce n’est pas notre façon de travailler ; ce n’est pas ce que nous faisons. »
Michael Kruger, ancien président de l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) International, s’adresse aux membres du Comité Exécutif de la Conférence Générale lors de la Rencontre de Printemps. [Photo : Enno Müller]
Michael Krüger a également évoqué une accusation selon laquelle il percevrait lui-même un salaire à sept chiffres, ce qui dit-il est faux. « Je ne sais pas d’où les gens tirent ces informations, mais… elles créent toutes sortes de distorsions dans la transmission de notre message. Cela a créé toutes sortes de malentendus avec nos donateurs et nos sympathisants, » qui essaient maintenant de comprendre « où se trouve la vérité. »
Lors de présentation des dernières informations concernant ADRA, Geoffrey Mbwana, vice-président général et président du conseil d’administration d’ADRA, a également remercié Michael Kruger pour sa vision et son soutien durant ses années passées à la tête de l’agence humanitaire, alors qu’il présentait le nouveau président, Paulo Lopes, qui a pris ses fonctions en avril. Il a souligné l’expérience de Paulo Lopes, dont, plus récemment, son rôle de directeur d’ADRA pour la Division Sud-Américaine. « Il a contribué à une croissance spectaculaire de l’impact d’ADRA dans la région, » a déclaré Geoffrey Mbwana.
Michael Krüger a acquiescé. « Paulo est un homme de Dieu, » a-t-il dit. « Je l’ai vu à l’œuvre et je sais qu’ADRA est entre de très bonnes mains. »
Dans son discours, Paulo Lopes a déclaré que s’il y avait une raison qui expliquait sa présence ici, c’était « par la grâce de Dieu. » Il a reconnu qu’ils avaient travaillé de façon à assurer une transition en douceur et « sans coupure au niveau du leadership » d’ADRA International.
Concernant les défis actuels auxquels ADRA est confrontée, Paulo Lopes a reconnu que l’agence « traverse une période difficile, » notamment une réduction de ses effectifs au siège d’ADRA International. Il a déploré la perte de certains collègues, mais a souligné que « chaque crise amène une opportunité de croissance. » Il a ajouté : « Nous évaluons notre façon de travailler, ceux avec qui nous allons travailler et même ce à quoi ressemblera ADRA à l’avenir, afin de nous relever de cette crise plus forts et plus résilients pour ce qui nous attend. »
Paulo Lopes s’est montré catégorique. « Nous ne sommes pas intimidés par [les défis actuels], car nous avons un Dieu grand, » a-t-il déclaré. « Celui à qui appartient ADRA ; Celui qui a toujours pourvu aux besoins d’ADRA… continuera de pourvoir dans le futur. »
Traduction: Patrick Luciathe