Les interprètes permettent aux délégués du monde entier de suivre tous les événements.
Le 11 juillet 2025 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Jefferson Paradello, Adventist Review
La multitude de langues présentes au sein de l’Église adventiste du septième jour constitue un défi, mais elle offre également une occasion unique de partager le message selon lequel Jésus revient bientôt, ont dit les dirigeants. Et une partie de ce processus repose sur le travail des traducteurs et interprètes, qui participent au contenu, des publications aux prédications, et qui le rendent accessible dans d’autres langues, élargissant ainsi la portée de la vision et de la mission de l’Église adventiste. Ce fut également le cas lors de la soixante-deuxième session de la Conférence générale (CG) à Saint-Louis, dans l’État américain du Missouri.
Les interprètes de la 62e session de la Conférence générale tenue à Saint-Louis, dans l’État américain du Missouri. [Une photo de David B. Sherwin]
Selon les dirigeants, le fait d’avoir ces langues disponibles à un tel événement facilite la compréhension, mais assure également que le résultat des discussions atteigne les églises locales. C’est justement le point sur lequel a insisté César Efren Gonzalez de Cuernavaca, au Mexique. « Ce ne sont pas tous les délégués, y compris moi-même, qui parlent anglais. Mais grâce au travail des interprètes, nous sommes en mesure de remplir le mandat qui nous a amenés jusqu’ici. C’est non seulement important pour moi, mais aussi pour l’église locale et la fédération, nous permettant de mieux partager le contenu de cette session en entier », a-t-il dit.
Ayant 34 ans d’expérience pastorale à temps plein et assistant à sa deuxième session de la CG, le pasteur Gonzalez a indiqué le fait que cette ressource faisait avancer la mission de l’Église, assurant que « tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes puissent atteindre les coins les plus éloignés de la planète, a-t-il ajouté. Nous devons utiliser toutes les ressources à notre disposition — numériques, imprimées, écrites, télévisées, radiophoniques — et inonder ce monde de qui nous sommes et de ce que nous croyons. »
Un ministère qui connecte les gens
Pour permettre aux délégués de comprendre toutes les réunions de la session de la CG, un groupe de professionnels et de bénévoles travaille en rotation lors des trois blocs de réunions quotidiennes pour offrir une traduction de la meilleure qualité possible aux participants.
Au total, 71 personnes forment l’équipe de traduction pour les huit langues, a dit Roger Steves, coordonnateur de la traduction. Son rôle consiste à monter des équipes d’interprètes pour l’espagnol, le français et le portugais et de s’assurer qu’ils ont tous les outils dont ils ont besoin pour bien faire leur travail, soit les scripts, les présentations vidéo et d’autres ressources.
Pour ce qui est des autres langues, c’est-à-dire le russe, le coréen, le chinois, le roumain et l’allemand, ce sont ceux qui envoient des délégués parlant ces langues qui doivent envoyer leurs propres interprètes, mais M. Steves assure que toutes les équipes ont le même accès au matériel et à l’équipement.
« Il s’agit d’un réel ministère. L’interprétation ne se limite pas à traduire des mots, mais consiste principalement à construire des ponts. Grâce à l’interprétation en temps réel, nous assurons à chaque délégué, quelle que soit sa langue ou sa culture, de pouvoir participer, comprendre et contribuer », a-t-il expliqué.
Il a également souligné le fait que ce travail favorise l’inclusion, l’unité et l’engagement au sein d’une Église mondiale. « À la session de la Conférence générale, où des décisions cruciales sont prises qui affecteront des millions de membres du monde entier, il est essentiel que tout le monde ait une voix. Notre travail rend cela possible. En ce sens, nous ne faisons pas qu’interpréter des discours, nous aidons l’Église mondiale à fonctionner comme une seule entité. »
Contribuer à la mission de l’Église
Tiana Rabearison, originaire de Madagascar et vivant maintenant aux États-Unis, participe pour la première fois à la traduction à titre de membre de l’équipe d’interprétation en français. Il croit que ce travail fait tomber des barrières en matière de prédication de l’Évangile à toute tribu et à toute langue. « C’est l’accomplissement des promesses du Saint-Esprit, a-t-il fait remarquer.
« J’ai toujours aimé faire l’interprétation lors des campagnes d’évangélisation et des prédications dans mon pays. J’ai toujours été passionné par le ministère de la traduction et je voulais utiliser mes talents pour la mission mondiale de l’Église », a-t-il dit.
L’interprétation simultanée est très exigeante sur le plan mental et physique, beaucoup plus que le type de traduction auquel les gens sont habitués, a expliqué M. Steves. « Pour les aider à gérer l’intensité, les interprètes sont placés en équipes de deux, et chaque équipe couvre une case horaire en particulier : matinée, après-midi ou soirée. Parfois, selon l’horaire, un interprète peut cependant travailler le matin et le soir du même jour. »
Eliud Roman Juarez, un pasteur du Mexique et invité spécial pour la première fois à la session de la CG, a affirmé que le travail des interprètes permet la compréhension de ce qui est discuté afin que les membres à la maison puissent être informés de la façon dont une session fonctionne. Il lui permet également d’expliquer comment les délégués du monde entier contribuent au processus de prise de décision.
Remerciements particuliers
Roger Steves a pris le temps de remercier particulièrement les personnes qui ont rendu ce travail possible. « Je voudrais remercier spécialement Karl et Sammy d’Adventist World Radio, qui ont géré l’aspect technique de l’interprétation. Si quelque chose ne fonctionne pas avec la diffusion, ce sont eux qui viennent le réparer, a-t-il dit. De plus, Luci, mon adjointe, a joué un rôle essentiel dans la localisation des scripts et la préparation des ressources dont nos interprètes avaient besoin. Je veux aussi mentionner le travail de Marius Andrei, notre seul interprète du roumain pour cette session. Son incroyable dévouement à assumer seul toutes les plages horaires est une réelle démonstration de l’esprit de service qui définit ce ministère. Nous sommes profondément reconnaissants pour son engagement. »
Jefferson Paradello, Division sud-américaine, pour ANN et Adventist Review
Traduction : Marie-Michèle Robitaille