« Merci de vous joindre à nous, » a déclaré Caleb Haakenson, producteur au Bureau de Mission Adventiste, alors qu’il ouvrait, avec deux autres présentateurs, ce programme hautement visuel en plusieurs parties. Attachez vos ceintures, nous vous emmènerons aux quatre coins du monde pour découvrir les histoires de personnes qui ont dit : ‘J’Irai.’ »
Photo: Mark Froelich
Une Mission Mondiale
Gary Krause, directeur de Mission Adventiste, a rappelé à l’assemblée comment l’arrivée de J. N. Andrews comme missionnaire en Europe en 1874 a marqué un âge d’or pour la mission, un moment où un nombre croissant d’adventistes engagés ont accepté de faire l’objet de déploiements missionnaires à travers le monde pour proclamer Jésus partout où ils allaient.
Gary Krause a raconté comment, il y a 35 ans, l’Église adventiste est passée d’initiatives d’évangélisation principalement axées sur l’augmentation du nombre de membres à d’autres plus axées sur l’évangélisation visant à toucher tous les groupes ethniques dans le monde. Le programme de Mission Mondiale de Personne à Personne, voté en 1990, a marqué un tournant vers un effort plus intentionnel et conscient visant à pénétrer dans les zones non atteintes, à établir une présence adventiste là où il n’y en avait pas, a-t-il expliqué. « Pour la première fois, nous avons commencé à penser non seulement en termes géographiques dans notre mission, mais aussi en termes de groupes ethniques, » a déclaré Gary Krause. « Et nous avons commencé à penser non seulement aux chrétiens, mais aussi aux personnes appartenant à d’autres religions du monde. »
Fenêtres de Recentrage sur la Mission
Plus récemment, l’Église a lancé une nouvelle initiative appelée « Recentrage sur la Mission, » qui vise à réorienter les fonds et les ressources humaines vers trois « fenêtres », ou poches où la présence adventiste est limitée, voire inexistante. Il s’agit de la fenêtre 10/40, une région du monde où vit la majorité de la population, mais où le christianisme est nettement minoritaire ; de la fenêtre urbaine, centrée sur les plus grandes villes du monde, et de la fenêtre post-chrétienne. L’objectif est de « créer de nouveaux groupes de croyants et de faire des disciples pour [Jésus], » a dit Gary Krause.
Cela comprend également le soutien des Centres de Mission Mondiale, qui visent à entrer en contact avec et à atteindre les personnes issues des principales religions du monde, notamment l’hindouisme, l’islam, le judaïsme et d’autres. « C’est là où la foi et le contexte se croisent, que les Écritures parlent à la culture et que l’espoir devient une expérience vécue, » a expliqué un narrateur vidéo.
Nouvelles approches de la mission
Pour les missionnaires adventistes, cela impliquait de sortir de leur zone de confort et d’expérimenter de nouvelles approches pour entrer en contact avec les gens. Il s’agit de « briser les barrières qui entravent le passage de l’évangile, » expliquait le narrateur.
Pour Khamsay Phetchareum, directeur du Centre de Mission Mondiale pour les Relations entre Adventistes et Bouddhistes, cela signifiait soutenir une initiative visant à créer un lieu de sépulture pour les bouddhistes qui ont adopté la foi adventiste. « Pour les personnes d’origine bouddhiste, l’idée d’accepter une nouvelle religion qui ne propose pas un cimetière dédié est angoissante, » confie le narrateur, expliquant que les cérémonies funéraires sont considérées comme plus importantes encore que les mariages.
Le centre dirigé par Khamsay Phetchareum met à disposition ces lieux spéciaux en Thaïlande et dans d’autres pays et entre en contact avec les familles adventistes qui ne savent pas où enterrer leurs proches. Selon ChanMin Chung, directeur des Centres de Mission Mondiale, cette initiative a permis à davantage de personnes de s’ouvrir au message de l’évangile. « Enlever juste une barrière peut ouvrir les cœurs d’une certaine manière quand parfois, la prédication seule ne peut pas y parvenir, » a-t-il déclaré.
Nourriture et hospitalité
À Taichung, à Taïwan, renverser les barrières et établir des contacts avec la population locale a nécessité l’ouverture du Come N See Café au cœur du district central. Ce café est devenu un lieu où les jeunes Taïwanais, en particulier les étudiants, viennent se rencontrer, explorer la spiritualité et trouver un sentiment de communauté, ont déclaré les responsables de l’initiative.
« Nos clients sont nos voisins, » a déclaré Soonbum Kwon, pasteur coréen et missionnaire à l’origine du café. Fort de son expérience dans le Ministère sur les Campus Publics qui l’a amené à travailler auprès des étudiants des universités publiques, Soonbum Kwon envisageait également de délocaliser le ministère hors campus. Avec le soutien de l’Église mondiale, il a ouvert le café, un lieu où les étudiants pourraient apprécier de la bonne nourriture et rencontrer Jésus dans le même élan.
Certains des premiers étudiants qui ont été baptisés sont aujourd’hui des bénévoles qui soutiennent le ministère, à travers des études bibliques, des moments de culte et d’autres activités spirituelles. Le ministère propose également des cours de coréen, des ateliers de cuisine et des programmes sociaux qui attirent de nouveaux clients. « Grâce à notre café, des étudiants taïwanais et leurs familles découvrent l’amour de Dieu, » a déclaré le cuisinier Nam Dong Hyeon.
Cinq directeurs ensemble dans la mission
La dernière partie du programme « J’Irai » comprenait un rapport unique en son genre. Les directeurs des cinq réseaux de santé adventistes aux États-Unis ont parlé de ce qu’ils font pour toucher le monde qui les entoure, alors qu’ils font en sorte de suivre les traces de Jésus. Parmi eux on retrouvait les directeurs d’AdventHealth, d’Adventist Health, d’Adventist HealthCare, de Kettering Health et de Loma Linda University Health.
Les directeurs ont partagé des témoignages sur les actions menées par les réseaux qu’ils dirigent pour témoigner de l’amour et de la compassion du Christ envers ceux qui ont besoin de guérison non seulement physique, mais aussi mentale et spirituelle. « Chaque rencontre nous rapproche des malades et des personnes qui souffrent, » a déclaré David Banks, président-directeur général d’AdventHealth, à propos du réseau qui traite 22 millions de patients par an dans plus de 100 hôpitaux et 2700 cabinets médicaux et cliniques externes. « Se mêler aux gens aujourd’hui signifie aller au-delà des murs de nos hôpitaux et de nos centres de soins, et aller au plus profond de nos communautés. »
Le rapport incluait des témoignages de personnes telles que Michael, un toxicomane qui a commencé à guérir lorsqu’il a trouvé quelqu’un qui se souciait de lui ; et Keith, un patient en phase terminale qui, grâce à la technologie de la réalité virtuelle, a réalisé son rêve de « visiter » le Grand Canyon. Le rapport comprenait également l’histoire de Richard, un patient atteint d’un cancer de la prostate au stade 4 qui a trouvé la guérison grâce à la recherche médicale, autrefois considérée comme inimaginable ; et celle de Mattie, un bébé qui a subi une greffe du foie après un coma prolongé pour finalement se rétablir. « C’est ça le ministère d’Adventist Health care, » ont déclaré les dirigeants du réseau. « Jusqu’à ce que Jésus revienne pour rétablir toutes choses. »
Marcos Paseggi, Adventist Review
Traduction: Patrick Luciathe