Scott Grady mène la barque

Le 7 juin 2022 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Debbie Michel de l’Union des lacs

Peu avant la session de la Conférence générale de 2015 à San Antonio, au Texas, Scott Grady a fait une transition inattendue.

Le directeur technique de la session précédente, Warren Judd, comptait prendre sa retraite et désirait former quelqu’un qui assumerait le rôle de coordonnateur de la production complexe de plusieurs jours. M. Grady paraissait être le candidat idéal, car c’est lui qui avait dirigé les programmes de fin de journée de la session précédente. Quand il a accepté le mandat pour 2015, il ne savait pas, toutefois, que sa formation serait abrégée. En effet, M. Judd, qui prévoyait de lui transmettre toutes ses connaissances, est décédé d’un cancer du foie. Malgré le choc de la nouvelle, il s’en est très bien tiré à San Antonio.

Planifier la prochaine session

Avançons rapidement jusqu’à juin 2022 à Saint-Louis. Scott Grady et son équipe technique sont au centre de commandes des opérations audiovisuelles de la 61^e session de la Conférence générale. Pendant que les membres de son équipe vont et viennent dans le dôme caverneux, lui est assis pour une entrevue en coulisses de l’America’s Center Convention Complex. Depuis qu’il est arrivé en ville le dimanche 29 mai avec une semi-remorque remplie d’équipement, il a enfilé les longues journées de préparation pour la session, qui a commencé le 6 juin dernier.

« Je dors cinq ou six heures par nuit, a-t-il dit en riant, mais ne donnant aucun indice qu’il préférerait être ailleurs. Cela revient à vouloir participer à la mission de l’Église. Je veux simplement faire partie de ceux qui font connaître ce qui se passe dans l’Église et je tente de faciliter cette tâche. »

Bien qu’un contractant ait été embauché pour installer des kilomètres de fils et pour suspendre plus de 30 mètres de rideau pour le décor, M. Grady et son équipe de 30 personnes sont très occupés. L’équipe est peut-être responsable de moins de configuration de studios cette année, mais la complexité se trouve dans la direction d’une session hybride, où des centaines de délégués sont en ligne alors que quelques milliers sont présents sur place. De l’équipement de studio a donc dû être installé dans la salle du comité de nomination afin que les traducteurs puissent être entendus et que les coordonnateurs de visioconférence sur Zoom puissent surveiller la diffusion.

Son équipe est composée de réalisateurs, d’opérateurs graphiques, d’ingénieurs, d’opérateurs de visioconférences sur Zoom, de techniciens audio, d’un producteur et d’un contrôleur de régie. Ils supervisent la coordination de huit traductions en langues étrangères en plus du langage des signes américain, tous diffusés sur une plateforme de visioconférence ainsi qu’en direct sur Adventist Review.

« Au bon endroit au bon moment »

Durant ses études, M. Grady ne s’intéressait pas à la production vidéo. En fait, il a étudié l’aviation à l’Université Andrews. Mais un jour, son père, qui était un pasteur adventiste au Michigan, a eu l’idée de faire des présentations locales de l’émission Faith for Today, qui était diffusée sur les chaînes câblées de la région. Quand Faith for Today a donné le feu vert, Grady a commencé à enregistrer son père.

« J’y repense, et la réalisation était exécrable, a-t-il dit. Je crois que nous n’installions même pas d’éclairage. »

Mais ces humbles débuts ont attiré l’attention d’une personne de la station, qui a demandé au père de M. Grady qui faisait le montage de ces segments locaux. Ce contact s’est transformé en enregistrement, pendant deux ans, de services d’église à Benton Harbor, au Michigan, et en leur diffusion sur la chaîne câblée chaque dimanche.

Quand il a terminé ses études de l’Université Andrews et n’a pu trouver d’emploi en aviation, M. Grady est déménagé avec ses parents en Californie. Son père travaillait alors pour ce qui allait devenir l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA), autre événement déterminant dans son parcours professionnel. On lui a demandé de filmer une partie du travail effectué afin d’attirer l’attention vers le ministère. Puis ADRA a demandé à M. Grady de contribuer à la mise sur pied d’un département des médias.

« J’ai simplement souvent été au bon endroit au bon moment, a-t-il spécifié. Quand je rencontre des étudiants universitaires qui veulent faire ce que je fais, je n’ai pas de bonne réponse à leur donner. Il est simplement question de faire ce dont les gens ont besoin sans se soucier du nombre d’heures qu’il faudra pour y arriver. » Mais la meilleure réponse à laquelle il peut penser, c’est que Dieu l’a placé au bon endroit au bon moment.

Toujours est-il que c’est incroyable, pense-t-il. « Ce matin même, alors que je me préparais à me rendre [au centre des congrès], je me demandais, Pourquoi moi? Ce fut un long parcours, et certains membres de mon équipe sont beaucoup plus intelligents que moi. Cette tâche serait impossible à accomplir sans une équipe. Et je suis parfois largement dépassé par bien des choses. Mais je continue et je sais que Dieu doit être intervenu. »

Des publications quotidiennes sur la 61^e session de la Conférence générale sont accessibles sur le site d’Adventist Review.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille