2 Avril 2012, Silver Spring, Maryland, Etats Unis…Ansel Oliver/ANN
Combien d'argent l'Eglise Adventiste du Septième jour aurait-elle pour la mission chaque année si les rapports d'effectifs de membres au niveau mondial étaient exacts et si chaque membre retournait fidèlement la dime ?
Environ 14 milliards de dollars américains.
La dénomination reçoit actuellement environ 2 milliards de dollars annuellement.
Ces informations s'appuient sur l'édition de cette année de l'Index Global de Dimes (GTI) qui est un rapport mesurant les statistiques de fidélité dans la dime par personne pour l'année 2010 dans les différents pays.
Le GTI est une publication privée réalisée par Claude Richli, éditeur adjoint des magazines Adventist Review et Adventist World. Bien que ce ne soit pas une publication officielle de l'Eglise Adventiste du Septième jour, le classement annuel peut aider les administrateurs à comparer les pays dans des régions similaires et relever les tendances.
Le GTI de cette année à introduit la mesure d'un nouvel indice appelé le Potentiel Total de Dimes qui montre le montant total de dimes qu'un pays devrait théoriquement recevoir si tous les membres de l'église Adventiste retournaient fidèlement 10 pourcent de leurs revenus.
Le potentiel total de dimes pour 2010 était d'environ 14,1 milliards de dollars. Pour cette même année, l'Eglise Adventiste a reçu environ 1,9 milliards de dollars en dimes.
Le GTI est un instrument qui vise à mettre tout le monde sur le même plan lorsqu'il s'agit de comparer la fidélité dans la dime dans des pays connaissant des situations économiques différentes. Il mesure la dime par personne en comparant le Produit Intérieur Brut d'un pays avec le montant des dimes du pays divisé par le nombre de membres inscrits sur les registres.
Le GTI a examiné 104 pays et a utilisé les informations du rapport statistique de la Conférence Générale des Adventistes du Septième jour et les documents mondiaux de l'Agence Centrale d'Information (CIA) des Etats Unis.
Cette année encore, l'Erythrée et la Suisse ont pris les premières places du classement annuel, suivi de l'Autriche, du Danemark et de la France.
Le GTI permet de constater également une fidélité en augmentation chez les membres d'église dans des pays comme le Brésil qui en 2010 représentait la moitié des gains en dimes au niveau mondial.
L'édition de cette année permet de mettre en évidence de manière claire la façon dont une vérification des registres de membres peut déboucher sur une évaluation plus précise du soutien financier des membres. Les nations qui ont fait un grand bond dans le classement de l'index de cette année-y compris le Togo et la Bolivie-sont des régions où les dirigeants de l'Eglise Adventiste ont réalisé des vérifications des registres de membres.
Le Togo est remonté à la 7ème place du classement alors qu'il était à la 38ème place l'année dernière. Richli attribue cette remontée entièrement « à la décision courageuse des leaders qui ont entrepris d'enlever des registres tous les membres manquants, » comme il l'a indiqué dans un rapport.
En 2010, le Togo faisait état d'un effectif de 5343 membres, soit une diminution de 52% par rapport aux 11028 membres de l'année précédente.
Cette décision a permis de montrer, d'après Richli, que les membres actifs au Togo étaient aussi fidèles que leurs frères dans les pays plus riches. La décision de l'église au Togo met en lumière cependant le « besoin évident » d'avoir des vérifications des registres de membres dans beaucoup de pays, a écrit Richli.
Malheureusement, a indiqué Richli, environ un tiers des pays considérés contribue pour moins de dix pourcent du potentiel total de dimes. Il a déclaré que ce chiffre montre clairement que dans ces pays, les registres d'églises sont loin d'être à jour. »
Deux conseillers pour le projet sont des professeurs de business à l'Institut Adventiste International d'Etudes Avancées (AIIAS), une école de troisième cycle située aux Philippines et affiliée directement au siège mondial de l'Eglise Adventiste.
« En considérant le rapport du GTI au fil des années, on peut voir de manière évidente lorsque l'administration de l'église a pris des dispositions claires pour se pencher sur les questions de gestion financière et sur les registres de membres, » a déclaré Ronald Vymeister, directeur du programme de business à AIIAS et consultant pour le GTI.
« Cette année encore, la question des registres de membres apparaît de toute évidence comme un problème qui doit être réglé dans beaucoup de régions du monde, » a dit Vyhmeister.
Parmi les autres tendances mises en lumière par le rapport de cette année, le bilan mitigé constaté au niveau du retour de la dime en Europe. Certains pays tels que le Royaume Uni et la Norvège montrent une amélioration graduelle après le début de la récession, mais dans des pays comme l'Espagne, on voit que la récession affecte sévèrement les dons là-bas.
De plus, trois pays classés dans l'union Sud Africaine de la dénomination – l'Afrique du Sud, le Lesotho et le Swaziland-confirment que leur percée au cours des années précédentes n'était pas due à une distorsion statistique. Ces pays sont dans la liste des vingt premiers pays, se classant solidement au milieu des pays occidentaux.
Vous pouvez consulter le rapport complet ici : http://www.aiias.edu/gti/reports.html
Traducteur: Patrick Luciathe