Les six principaux paramètres pris en compte pour le choix d’une ville hôte pour la session de la Conférence Générale

31 Juillet 2014 – Silver Spring, Maryland, Etats Unis – Ansel Oliver/ANN

Les leaders de l’Eglise Adventiste du Septième jour au siège de la domination ainsi que le personnel se préparent pour la prochaine Session de la Conférence Générale qui sera la 60ème édition de l’évènement, un rassemblement spirituel mondial de 10 jours doublé d’une rencontre administrative. Les préparatifs pour la Session, qui au cours des dernières décennies s’est tenue tous les cinq ans, amène invariablement une question fréquemment posée :

« Pourquoi a t-on l’impression que la Session se déroule toujours aux Etats Unis ? »

La Session 2015 de la Conférence Générale se tiendra à l’Alamodome, ci dessus, et dans le Centre de Convention adjacent Henry B. Gonzalez à San Antonio au Texas aux Etats Unis. Image de Billy Hathorn via Wikimedia Commons.

La réponse courte est : parce que c’est là qu’elle a lieu habituellement.

La réponse plus longue évoque les nombreux facteurs qui entrent en jeu dans la sélection d’un site pour organiser une Session.

En effet, la Session 2015 se tiendra aux Etats Unis. Près de 2600 délégués votants et des dizaines de milliers de visiteurs devraient se réunir à San Antonio dans l’état du Texas. Et c’est vrai, la Session n’a été organisée en dehors des Etats Unis que trois fois : à Vienne en Autriche en 1975 ; à Utrecht, aux Pays Bas en 1995, et à Toronto au Canada en l’an 2000.

La Session de la Conférence Générale est l’un des évènements religieux les plus importants au monde, et les responsables du tourisme dans les villes doivent promouvoir leur destination une dizaine d’années à l’avance. La sélection finale est faite par le Comité Exécutif de la dénomination qui est composé de 330 dirigeants d’église venus du monde entier.

Dans une interview, le manager de la Session, George Egwakhe, qui est trésorier adjoint de l’Eglise Adventiste mondiale, a partagé les exigences du Comité Exécutif quant au choix d’un site hôte pour la Session. (Indice : le point #2 est la principale raison pour laquelle la Session a habituellement lieu aux Etats Unis.)

1. Capacité de 7000 places assises à l’intérieur. Près de 2600 délégués discutent et votent sur des questions relatives au règlement au cours des rencontres administratives chaque matin et chaque après midi. Mais le soir, la foule augmente au moment où deux ou trois des treize divisions mondiales présentent chacune à son tour les résultats des actions missionnaires tenues dans leur territoire au cours des cinq années écoulées. Maintenant, les Sessions sont en général organisées dans un stade de football ou de Baseball. Le lieu habituellement se remplit pratiquement à ras bord les deux samedis de la Session pour le culte du sabbat. De temps en temps on évoque l’idée de réduire la taille de la Session – ce qui permettrait à la Session de se dérouler dans un plus grand nombre de pays – mais il est peu probable que cela se produise de sitôt. La Session 2020 est déjà prévue pour le Lucas Oil Stadium à Indianapolis dans l’Indiana aux Etats Unis.

2. Un centre de convention adjacent. Cette exigence à elle seule limite pour beaucoup le nombre de villes potentielles dans le monde pouvant accueillir un tel événement. Bien que des villes importantes possèdent un stade couvert adéquat, très peu disposent d’un centre de convention adjacent. « Même aux Etats Unis, nous avons un nombre limité de villes pouvant répondre à nos besoins dans ce domaine par rapport à cette exigence, » a dit George Egwakhe. En plus des rencontres administratives, la Session est aussi un rassemblement spirituel mondial et une vitrine pour les activités des divers ministères. Les organisations de l’église, mais aussi les organisations annexes impliquées dans des ministères soutenant la mission de l’église, mettent en place des stands d’exposition dans le centre de convention, et l’endroit devient un lieu où on peut établir des réseaux et consulter de nouvelles ressources. Pendant toute la journée, des milliers de visiteurs peuvent voir des ministères innovants, des produits, et de nouvelles utilisations de la technologie dans le cadre de la mission. Ils aident souvent la mission de l’Eglise Adventiste dans leur propre coin du globe en ramenant avec eux de nouvelles idées pour effectuer le ministère et proclamer l’évangile.

3. Hébergement. Les délégués à la Session ont besoin d’avoir accès à des hôtels abordables tout près du lieu où se tient la Session. Avec des rencontres qui durent toute la journée pendant 10 jours d’affilée, les délégués qui sont sous l’effet du décalage horaire ne peuvent se permettre de voyager d’une ville à l’autre ou de traverser toute la ville chaque matin et chaque soir pour faire leur travail.

4. Le coût du transport aérien. « Les vols vers les Etats Unis sont relativement moins chers que si les délégués devaient voyager de leur territoire vers une autre région du monde, » a dit George Egwakhe. L’Europe pourrait être une option viable, mais là encore, elle n’a pas de ville qui répondent aux critères du point #2. De plus, la plupart des personnes qui sont nécessaires à l’organisation sont basés aux Etats Unis, ce qui permet d’économiser sur les coûts au niveau du transport pour une bonne partie des participants.

5. Le personnel du lieu de rencontre doit pouvoir parler anglais. L’anglais est la langue officielle des affaires pour l’Eglise Adventiste mondiale. Par conséquent, le personnel du stade doit pouvoir converser avec les leaders de l’Eglise Adventiste sur une multitude de sujets – allant de « Nous voudrions recevoir une offre de votre structure pur organiser notre Session » à « Excusez moi, où se trouve le bureau des informations ? »

6. Visas. D’après le Rapport Statistique de l’année 2014, l’Eglise Adventiste est présente dans 215 pays. Lorsqu’on organise une rencontre avec une famille mondiale aussi diverse, il est important d’avoir le rassemblement dans un pays qui est accessible à un maximum de personnes. « Les Etats Unis sont très ouverts lorsqu’il s’agit d’accorder des visas de visiteurs à un grand nombre de personnes dans le monde, » a dit George Egwakhe.
Pour en savoir plus sur la Session 2015 de la Conférence Générale, visitez le site 2015.gcsession.org

Traduction: Patrick Luciathe