La conférence sur le leadership ouvre le Concile Annuel 2022 de l’Église adventiste du septième jour.

7 Octobre 2022 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Anais Anderson, pour Adventist News Network et Adventist Review

« Chers délégués, notre objectif principal est de vous inspirer, de vous former et de vous inviter à travailler de manière intégrée pour atteindre le monde entier avec les messages des trois anges. » La Conférence 2022 sur le Leadership, l’Éducation et le Développement (LEAD) s’est ouverte sur un puissant appel d’Erton Köhler, secrétaire exécutif de la Conférence Générale, lancé aux dirigeants d’églises du monde entier pour qu’ils agissent et redéfinissent les priorités pour leurs ressources, réorientent leur emphase et s’engagent à travailler dans des régions et au sein de groupes de populations qui n’ont pas encore entendu le message de l’évangile du salut.

Les présentations du matin le 6 octobre au siège de l’Église adventiste du septième jour à Silver Spring, dans le Maryland, aux États-Unis, ont marqué le début du Concile Annuel, la rencontre administrative annuelle du Comité Exécutif de la Conférence Générale. Plus de 340 délégués se réunissent en personne pendant une semaine pour écouter des rapports, discuter de plans et voter des nominations et des initiatives. Le Concile Annuel est la rencontre administrative la plus importante de l’Église adventiste, après la session quinquennale de la Conférence Générale.

Rick McEdward, président de l’Union du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Dans son message de dévotion du matin, il a invité les dirigeants de l’Église adventiste mondiale à réexaminer leur engagement à établir un partenariat avec Dieu pour atteindre « toutes les nations, les tribus, les langues et les peuples. » [Photo : Enno Mueller, Adventist Review]

Atteindre les personnes non encore atteintes

Les deux tiers de la population mondiale, représentant 69 nations, 5,3 milliards de personnes, 8868 groupes de populations et 3343 langues, sont à 95 pour cent pas encore atteints. Ces statistiques stupéfiantes ont servi de base à une présentation faite par Rick McEdward, président de l’Union du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Dans son message de dévotion du matin, Rick McEdward a invité les dirigeants de l’Église adventiste mondiale à réexaminer leur engagement à être partenaires avec Dieu pour atteindre « toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple » (Apoc. 14: 6).

Dans son message intitulé « Le Grand Revirement, » Rick McEdward a souligné le désir de Dieu de voir ceux de son peuple être ses témoins et « proclamer sa gloire parmi les nations » (1 Chron. 16:24) alors qu’ils appellent les gens où qu’ils soient à répondre au grand amour de Dieu. Rick McEdward a supplié les dirigeants, au cours de cette dernière période de l’histoire de la Terre, de « concentrer notre mission là où la mission n’est pas encore. » Il a cité la cofondatrice de l’Église adventiste, Ellen G. White, qui en 1900 a écrit : « J’en appelle à tous ceux qui croient en la vérité, à tous ceux qui peuvent nous aider dans n’importe quel domaine. Accordez-nous votre aide pour faire avancer l’œuvre maintenant… Vous savez quelque chose à propos de ce qui a déjà été accompli dans les différents aspects de notre œuvre. Nous sommes allés par la foi et nous avons réalisé de grands progrès, parce que nous avons vu ce qui devait être fait, ce que Dieu nous appelait à faire, et nous n’avons pas osé hésiter. Mais nous n’avons pas fait la moitié de ce qui devrait être fait. Nous ne sommes pas encore en position avantageuse. Il y a une grande œuvre à réaliser devant nous. Tout autour de nous, il y a des âmes qui aspirent à la lumière et à la vérité, et comment les atteindre ? »(Australasian Union Conference Record, 1er Janvier 1900).

Des centaines de membres du comité exécutif de l’Église adventiste mondiale se réunissent pour la première journée de la conférence LEAD organisée par l’église, en amont des rencontres du Concile Annuel le 6 octobre 2022. [Photo : Enno Mueller, Adventist Review]

Défis et opportunités

Alors que les membres du Comité Exécutif s’engagent à nouveau à atteindre les personnes non encore atteintes, les défis liés à la démarche visant à atteindre des personnes de cultures, de croyances et de contextes différents doivent être soigneusement examinés, ont déclaré les dirigeants adventistes. Deux des principaux défis auxquels l’Église est confrontée aujourd’hui sont la sécularisation et le post-christianisme. Ces deux idéologies révolutionnent notre société et le monde dans lequel nous vivons.

Kleber D. Gonçalves, directeur du Centre Missionnaire Mondial pour la Mission Séculière et Post-Chrétienne de la Conférence Générale, a déclaré que 1,1 milliard de personnes, soit une personne sur sept dans le monde, se considèrent comme athées, postmodernes ou post-chrétiennes, et ils constituent actuellement le troisième plus grand groupe « religieux. » Il a également déclaré qu’au cours des 15 dernières années, le christianisme a augmenté de 1 pour cent par an et que le groupe de ceux qui s’identifient comme non religieux a augmenté à un rythme similaire. « La jeune génération, celle âgée de 16 à 25 ans, est la moins religieuse de toutes, » a déclaré Kleber Gonçalves, qui a ajouté : « Dans la majeure partie du monde occidental, plus de 50 pour cent des jeunes déclarent ne pas croire en la religion. »

Cette augmentation du post-christianisme, du postmodernisme et de la sécularisation a conduit à une méfiance accrue à l’égard des institutions religieuses, à une croyance dans le relativisme et à l’élévation de l’importance du choix personnel, a déclaré Kleber Gonçalves.

Kleber D. Gonçalves, directeur du Centre Missionnaire Mondial pour la Mission Séculière et Post-Chrétienne de la Conférence Générale, a déclaré qu’une augmentation du post-christianisme, du postmodernisme et de la sécularisation a conduit à une méfiance accrue envers les institutions religieuses. Il y a des défis, a-t-il dit, mais aussi de nombreuses opportunités. [Photo : Enno Mueller, Adventist Review]

Mais même s’il y a des défis, a-t-il dit, « tout n’est pas perdu et les opportunités abondent. En tant qu’adventistes du septième jour, nous avons le privilège d’atteindre les gens par le biais de notre message sur la santé. Dans le monde d’aujourd’hui, où la maladie prévaut, partout les gens cherchent des moyens d’améliorer leur santé et nous avons l’unique opportunité de partager le message sur la santé que Dieu nous a donné. Notre message spécial sur le sabbat est également une invitation bienvenue dans la société mouvementée d’aujourd’hui : se reposer et se concentrer plutôt sur les valeurs familiales, la communauté, et Dieu, » a-t-il déclaré.

Kleber Gonçalves a conclu sa présentation en encourageant les participants à s’engager à être ceux que Dieu utilisera pour proclamer l’espérance qu’il a promise, non seulement pour l’avenir mais aussi pour le présent.

Un message, plusieurs approches

En vue d’atteindre les personnes non encore touchées et ceux qui se trouvent en dehors de notre propre contexte culturel, la coach, consultante et écrivaine Jaimie Eckert a pris la parole pour souligner l’importance de personnaliser nos efforts d’évangélisation pour atteindre des personnes de cultures et de croyances différentes. Cependant, elle a mis en garde contre le fait d’oublier de rencontrer les gens au stade où ils sont ou d’éviter de partager le message adventiste dans son intégralité. Jaimie Eckert a détaillé un plan pratique « d’échafaudage missionnaire » composé de trois étapes pour l’optimisation missionnaire.

La coach, consultante et écrivaine Jaimie Eckert a pris la parole pour souligner l’importance de personnaliser nos efforts d’évangélisation pour atteindre des personnes de cultures et de croyances différentes. [Photo : Enno Mueller, Adventist Review]

La première étape, a-t-elle dit, consiste à « identifier le groupe que vous essayez d’atteindre sur le territoire et de croire que vous pouvez l’atteindre ». La seconde consiste à « étudier dans un esprit de prière leurs croyances et leurs objections au christianisme. » Et la troisième consiste à « commencer à construire une approche en échafaudage qui englobe l’intégralité du message de l’évangile, » a-t-elle déclaré.

Jaimie Eckert a assuré aux dirigeants de l’église qu’ils suivraient alors les traces de Jésus, qui lui-même rencontrait les gens là où ils étaient et était sensible à leurs différentes croyances alors qu’il cherchait à briser les barrières qui les empêchaient de recevoir son message.

Avancer

L’œuvre qui est devant nous est grande, ont déclaré les dirigeants adventistes, mais alors que les dirigeants et les membres d’église s’unissent au Saint-Esprit, nous pouvons avancer dans l’accomplissement du mandat évangélique qui nous a été confié par Dieu lui-même.

Erton Köhler, secrétaire exécutif de la Conférence Générale, a appelé les participants à investir dans les habitants d’un pays non encore atteint par le biais de la prière, l’action ou les finances. [Photo : Enno Mueller, Adventist Review]

Cela a été prouvé à maintes reprises tout au long de la première rencontre de la Conférence LEAD du Concile Annuel de cette année, lorsque de nombreuses divisions ont partagé comment elles vont de l’avant par la foi, mettent en place des plans innovants et touchent les personnes non encore atteintes. De plus, les participants ont dit qu’ils avaient été inspirés par les récits missionnaires au sujet des premiers pionniers qui ont fait d’immenses sacrifices et ont réellement engagé leur vie dans la démarche consistant à apporter le message de l’évangile jusqu’aux « confins de la terre. »

Après les présentations du matin, Hensley Moorooven, sous-secrétaire de la Conférence Générale, a demandé aux administrateurs de se réunir avec leurs représentants de division respectifs et de prendre le temps de réfléchir, de planifier et de proposer des stratégies et des idées concrètes pour déterminer comment ils peuvent utiliser leurs « genoux, leurs mains, et leurs poches » pour soutenir leurs églises locales. Il leur a lancé un puissant appel en disant : « Ce n’est pas le moment de reprendre la routine habituelle, mais le moment de faire la mission inhabituelle. »

À la fin du programme du matin, Erton Köhler a appelé les participants à investir dans les habitants d’un pays non encore atteint par le biais de la prière, l’action ou les finances. Les dirigeants adventistes ont été appelés à s’engager et à tout donner pour la mission, à devenir des contributeurs et pas seulement des récepteurs, à être audacieux et à s’associer à Dieu dans la conduite de sa mission de la fin des temps, et à réclamer la puissance du Saint-Esprit alors qu’ils vont de l’avant par la foi et disent : « J’Irai. »

Traduction: Patrick Luciathe

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