28 Avril 2020 | Miami, Floride, États-Unis | Par : Roberto Herrera, Division Inter Américaine

Caché dans une grotte à Kerith sur instruction divine, et fuyant la colère du roi Achab, le prophète Élie reçoit de Dieu l’ordre de se rendre à Sarepta, un village appartenant aux Sidoniens, où il devait chercher une veuve à qui Dieu avait parlé du prophète.

Quand Élie est arrivé à Sarepta, il a trouvé la femme et lui a demandé de l’eau à boire, puis a ajouté : « Apporte-moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main. » Chez la femme, les choses n’allaient pas bien, car ils souffraient de la faim et de la privation. Elle répondit : « L’Éternel, ton Dieu, est vivant ! je n’ai rien de cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils; nous mangerons, après quoi nous mourrons. » (1 Rois 17:12)

Ce dont cette femme n’avait absolument pas besoin était de quelqu’un qui aggraverait ses problèmes. Au vu de sa situation économique et sociale, elle aurait pu refuser de servir le prophète. Elle aurait aussi pu penser que le prophète profitait d’elle quand il lui a demandé de préparer un « petit gâteau » pour lui d’abord et ensuite pour elle et pour son fils (1 Roi 17:13).

Assurément, la femme avait peur de mourir, elle et son fils. Elle avait peur de manquer de farine et d’huile. Donc, les paroles du prophète « Ne crains point ! » lui ont touché le cœur, car c’est avec la peur qu’elle luttait alors que sa foi était mise à l’épreuve. Mais c’est Dieu qui parlait à sa fidèle enfant par l’intermédiaire du prophète. Dieu connaît le cœur humain. Il comprend la peur paralysante qui nous empêche de nous appuyer avec assurance sur ses promesses et qui nous fait voir une porte fermée au bout de chaque chemin. Il connaît la peur qui voudrait que nous mangions juste une fois encore et qu’ensuite nous mourions.

La peur est l’une des armes les plus efficaces de notre ennemi. C’est pourquoi Dieu nous dit dans sa parole : « Ne crains point, » « Ne promène pas des regards inquiets. » Le commandement le plus fréquemment donné par Jésus était : « Ne crains point, » et partout où il apparaît, il est accompagné de l’assurance de la présence de Dieu avec nous. Cela ne veut pas dire que tout ira bien à tout moment, que nos finances s’arrangeront ou que nous serons toujours en bonne santé, mais les versets suivants nous donnent cette assurance : « je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. » (Ésaïe 41: 10). « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28:20). « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8 : 31). « Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (Ps. 46: 1). « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien. » (Ps. 23: 1). « L’Éternel combattra pour vous. » (Ex. 14:14). « L’esprit de l’Éternel le mettra en fuite. » (Ésaïe 59: 19).

Les héros de la Bible ont avancé malgré leur peur. Moïse avait peur de retourner en Égypte pour accomplir sa mission mais il a fait confiance au Grand JE SUIS et a conduit le peuple vers la Terre Promise. Abraham avait peur de sacrifier son fils Isaac, mais il avait confiance dans le fait que Dieu pourvoirait et il est devenu le père de la foi. Salomon avait peur de s’acquitter de ses fonctions, mais il a fait confiance à Dieu et a reçu une sagesse et une intelligence exceptionnelles.

Ésaïe avait peur de voir Dieu, mais il a fait confiance au pardon du Seigneur et est devenu le prophète de l’Éternel. Jésus a eu peur devant la réalité de la croix, mais Il a fait confiance à la volonté de Son Père et a payé le prix de notre salut.

Certaines personnes ne donnent jamais d’elles-mêmes parce que la peur les a paralysées. Elles ne sourient pas parce qu’elles craignent que les autres n’apprécient pas leur sourire ; elles gardent leur amour parce qu’elles craignent qu’on leur soit infidèle ou qu’on les trompe; elles ne donnent pas de leur temps parce qu’elles pensent que cela n’en vaut pas la peine; elles ne donnent pas de leurs talents parce qu’elles craignent que personne ne les valorise ; elles ne partagent pas leur argent parce qu’elles craignent d’en manquer; elles ne retournent pas la dîme parce qu’elles craignent de ne pas avoir assez pour ce dont elles ont besoin ou envie; elles ne soumettent pas leur cœur à Dieu parce qu’elles craignent qu’il ne les accepte pas.

Au nom de Jésus, je vous implore de ne pas laisser la peur vous conduire à l’incrédulité et ainsi vous empêcher de jouir des abondantes bénédictions de Dieu. Ne laissez pas la peur vous empêcher d’être généreux envers Dieu et de partager avec votre prochain, et vous amener à croire que vous manquerez de farine et d’huile, ou à oublier que Dieu est avec vous et qu’il vous soutiendra toujours.

Qu’a fait la veuve en détresse avec la promesse que sa farine et son huile ne manqueraient jamais ? « Elle alla, et elle fit selon la parole d’Élie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu’Élie. » (1 Rois 17:15). Et qu’a fait Dieu ? Il a tenu sa promesse. « La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l’Éternel avait prononcée par Élie. » (1 Rois 17:16).

Quelle merveilleuse fin ! Le triomphe de la foi est toujours quelque chose d’encourageant à voir. La libéralité au milieu de l’adversité mérite doublement l’admiration.

L’histoire de la veuve de Sarepta et de sa libéralité envers le serviteur de Dieu à un moment où elle était vraiment dans le besoin, a été préservée, de telle sorte qu’en période de crise, comme celle que nous vivons actuellement, nous n’arrêtions pas d’être fidèles et de faire preuve de libéralité envers l’œuvre de Dieu et envers notre prochain. La libéralité est la porte qui donne accès à de grandes bénédictions divines.

« La veuve de Sarepta partagea son morceau de pain avec Élie; en retour, sa vie et celle de son fils furent épargnées. Le Seigneur a promis de riches bénédictions à tous ceux qui, au moment de l’épreuve et de l’affliction, offrent leur sympathie et leur soutien à plus défavorisés qu’eux. Or, il n’a pas changé; sa puissance n’est pas moins forte aujourd’hui qu’aux jours d’Élie. » (Conseils à l’Économe, p. 180).

Roberto Herrera est directeur de la Gestion Chrétienne de la Vie à la Division Inter Américaine des adventistes du septième jour

Traduction: Patrick Luciathe

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